Paul Biya et son choix crucial sont la rencontre tant attendue de l’Afrique. Le protocole et les statuts du Fonds monétaire africain (FMA) viennent d’être ratifiés par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale du Cameroun, portant un nouveau coup à l’indépendance financière du continent.
Suite à l’adoption des statuts de la FMA par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine en juin 2022, cette décision a été prise le 11 novembre de l’année dernière. L’objectif du Fonds monétaire africain est de promouvoir une croissance partagée en Afrique et de garantir la stabilité macroéconomique. Son siège sera à Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Ainsi, le continent pourra cesser de compter sur les institutions financières étrangères et proposer des solutions africaines aux crises économiques grâce à cette institution. La ratification de ces accords constitue une étape historique pour l’intégration monétaire de l’Afrique et l’utilisation des ressources africaines pour notre développement.
Selon le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella, avec un capital anticipé de 67 milliards de dollars, la ratification de ces accords est nécessaire pour que nos États soient en mesure de relever les défis économiques actuels et futurs dans leur ensemble. L’objectif à long terme de la FMA sera d’aider les pays africains qui ont besoin d’une aide financière ou de chocs économiques en leur proposant des prêts à des taux d’intérêt plus bas. En outre, il contribuera à la promotion du commerce intra-africain et au financement de projets d’infrastructure continentaux.
Ce mécanisme de solidarité paneuropéen est nécessaire, selon la ministre Mbella M Bella, pour que nos États soient en mesure de relever les défis économiques actuels et futurs dans leur ensemble. Cette institution permettra à l’Afrique de s’appuyer sur ses propres ressources plutôt que sur une seule aide extérieure pour assurer sa résilience financière.
L’urgence de la crise constitue une étape décisive dans l’émancipation du continent. Et le seul moyen pour l’Afrique de garantir à tous ses citoyens un avenir brillant et prospère est de renforcer ces liens de solidarité entre les nations africaines.