Selon le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, près de la moitié du réseau routier du Cameroun est actuellement en mauvais état. Un chiffre préoccupant qui a été dévoilé lors de la présentation du document de performance de l’année 2024 devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale.rn
Selon le ministre, sur plus de 121 000 km de routes, seulement 58% sont en bon ou moyen état de circulation, un chiffre loin d’être satisfaisant. Les routes rurales et communales sont particulièrement touchées, surtout pendant la saison des pluies, rendant les déplacements difficiles pour les populations locales.
Le ministère des Travaux publics souligne également que le linéaire du réseau routier a plus que doublé entre 2010 et 2023, passant de 55 000 km à 121 000 km. Cependant, les ressources allouées à l’entretien et à la maintenance sont restées inchangées, avec seulement 45 milliards de FCFA. Cela pose un sérieux défi pour assurer un bon état des routes dans tout le pays.
Le ministre Nganou Djoumessi explique que cette situation s’explique par un contexte économique et financier difficile. Malgré ces contraintes, le ministère continue de se fixer des objectifs ambitieux pour les années à venir. Il vise à livrer plus de 860 km de routes bitumées, à réhabiliter 22 km de routes existantes, à entretenir 504 km de routes bitumées et à effectuer l’entretien de 2 561 km de routes en terre pour l’année 2024. Ces projets nécessiteront sans aucun doute un renforcement des ressources financières pour être réalisés.
Il est clair que la question de l’état des routes au Cameroun est un enjeu majeur pour le développement du pays. Des routes en bon état sont essentielles pour faciliter les échanges commerciaux, l’accès aux services de santé et l’éducation, ainsi que pour la sécurité et le bien-être des citoyens. Il est donc primordial que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour améliorer l’état des routes et veiller à ce que les objectifs fixés pour 2024 soient atteints. En augmentant les ressources allouées à l’entretien et à la maintenance des routes, le Cameroun pourra continuer à progresser sur le chemin du développement.