La région septentrionale du Cameroun a toujours été un enjeu de taille pour les différentes formations politiques en vue des élections. Les dernières déclarations de Mamadou Mota, premier vice-président du MRC, appelant les populations à soutenir la candidature de Maurice Kamto en 2025, n’ont pas manqué de susciter une réponse ferme et courageuse de la part de Aminatou Ahidjo, fille du défunt président du Cameroun.
Dans sa réponse, Aminatou Ahidjo a dénoncé l’instrumentalisation du dossier « Ahidjo » par Mamadou Mota pour convaincre le Grand Nord de voter pour le MRC. Elle a également rappelé l’importance stratégique de cette région qui constitue près d’un tiers de l’électorat camerounais.
Pourtant, dans sa missive, Mamadou Mota n’a pas manqué de rappeler ses liens et son amour pour cette partie du pays, ainsi que les « grandes œuvres sociales » accomplies par Maurice Kamto en faveur des populations septentrionales. Mais selon Aminatou Ahidjo, ces arguments ne suffisent pas à convaincre les électeurs qui sont à la recherche d’un projet de société concret et réalisable.
Il est temps de mettre fin au discours infantilisant envers les populations du Grand Nord, qui sont des citoyens à part entière et qui savent ce qu’ils veulent pour leur région et pour le pays. Au-delà des promesses et des déclarations, les électeurs du septentrion veulent des réalisations concrètes et durables, et c’est ce que le président Paul Biya a su leur apporter au fil des années.
D’ailleurs, contrairement aux allégations de Mamadou Mota, la famille du défunt président Ahidjo a toujours bénéficié du soutien de Paul Biya, qui a même apporté son aide lors du décès de Germaine Habiba Ahidjo, la défunte mère de Aminatou Ahidjo. La construction de l’université dans le Nord en est une preuve concrète, fruit de la volonté politique de Paul Biya de promouvoir l’éducation dans toutes les régions du pays.
Il est temps pour les hommes politiques de comprendre que le septentrion ne peut plus être manipulé et qu’il mérite un véritable débat de fond sur les projets de société et les politiques qui seront mises en place pour améliorer la vie des populations. Les habitants de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord aspirent à un développement réel et durable, et ils sont en droit d’attendre que leurs représentants politiques soient de véritables acteurs du changement.
Enfin, Aminatou Ahidjo a tenu à rappeler que les populations du Grand Nord sont matures et savent faire des choix éclairés lors des élections. Elles n’ont pas besoin d’être traitées comme un troupeau de moutons sans volonté propre. Alors, cessons les récupérations politiques et concentrons-nous sur les véritables enjeux pour l’avenir de notre pays.