Trois jeunes enfants de la ville d’Oumbada, dans l’ouest de Khartoum, sont morts de faim, ont annoncé les travailleurs humanitaires locaux. Ces décès montrent la gravité de la crise humanitaire dans cette région sous le contrôle des Forces de soutien rapide (FSR).
Les réserves alimentaires locales ont diminué et les récentes tensions ont perturbé les marchés, aggravant la situation. Selon un communiqué de la salle d’urgence d’Oumbada, obtenu par Sudan Tribune, 25 cuisines communautaires ont dû être suspendues faute de financement, privant les habitants de repas vitaux.
La situation est alarmante et les services d’urgence sont débordés, sans soutien de l’État. Seulement 10% des besoins en nourriture et en fournitures médicales sont couverts par des initiatives locales.
Les habitants d’Oumbada sont confrontés à une grave pénurie de médicaments, d’eau potable et surtout de nourriture.
Le service des urgences a lancé un appel désespéré pour une intervention humanitaire immédiate afin d’éviter d’autres pertes humaines.
Cependant, la crise risque d’empirer avec un blocus imminent. En effet, des informations ont circulé sur un possible blocus gouvernemental en septembre dernier, empêchant l’approvisionnement en denrées alimentaires provenant du Darfour du Nord, une source vitale pour la région.
La zone de Karari, sous contrôle gouvernemental, est la principale voie d’approvisionnement pour les marchés d’Omdurman, notamment le marché de Sabrin, vital pour la région. Un tel blocus aurait un impact dévastateur sur la sécurité alimentaire déjà précaire à Oumbada.