Lors de la récente réunion de Canal France International (CFI) à Kampala, l’ambassadeur de l’Union européenne au Soudan, Aidan O’Hara, a mis en évidence le rôle crucial des journalistes dans le pays et a souligné l’importance de protéger leur sécurité et leur liberté de communication. En réponse aux préoccupations concernant l’accès humanitaire et la responsabilité des crimes de guerre, O’Hara a insisté sur la nécessité d’une action concrète de toutes les parties impliquées.
« Je suis ravi que Radio Dabanga soit ici avec d’autres journalistes », a déclaré O’Hara, soulignant l’importance d’être réunis dans un lieu sûr pour discuter de la protection des journalistes et du travail précieux qu’ils accomplissent pour relater les événements. Remerciant Radio Dabanga et d’autres partenaires, O’Hara a souligné l’importance de la connexion entre les journalistes et la société civile au Soudan. « Vous [Radio Dabanga] jouez un rôle essentiel dans tout le processus politique », a-t-il affirmé, soulignant l’importance du dialogue et des médias professionnels pour relever efficacement les défis.
L’ambassadeur a également mis en lumière les 2 milliards d’euros récoltés lors de la récente Conférence de Paris et a souligné l’importance de garantir que l’aide parvienne à ceux qui en ont besoin. « Il est vital d’avoir un accès sans entrave », a-t-il déclaré, appelant à une collaboration pour éviter les complications bureaucratiques et garantir que l’aide soit fournie conformément au droit humanitaire international.
En réponse aux questions sur la reprise des pourparlers politiques au Soudan, O’Hara a exprimé son espoir d’un résultat positif, mais a souligné la nécessité d’un véritable engagement de toutes les parties. « La clé du succès sera que les deux parties entament ces négociations de bonne foi », a-t-il affirmé, soulignant l’importance de mettre fin au conflit et de restaurer un gouvernement civil. O’Hara a réaffirmé l’engagement de l’UE en faveur de la justice et de la responsabilité. « Il ne devrait y avoir aucune impunité », a-t-il déclaré fermement, soulignant la nécessité de coopérer avec des organismes internationaux tels que la Cour pénale internationale pour garantir que les responsables de crimes de guerre soient tenus responsables.
« Nous devons rendre le Soudan à son peuple », a-t-il déclaré, exhortant à agir pour répondre aux attentes de la population soudanaise. Il a également souligné l’importance de passer des paroles aux actes, notamment en ce qui concerne la responsabilité pour les crimes passés. « Le monde nous observe », a-t-il averti, exhortant toutes les parties à honorer leurs engagements et à garantir la justice pour le peuple soudanais.