L’ancien président déchu du Gabon, Ali Bongo, est en grève de la faim pour protester contre les accusations de torture et de barbarie portées contre lui et ses fils. Les avocats ont déclaré que M. Bongo, qui a été évincé du pouvoir lors d’un coup d’État militaire l’année dernière, est assigné à résidence avec ses fils, Jalil et Bilal, tandis que sa femme Sylvia et son fils aîné Noureddin ont été emprisonnés et attendent leur procès pour corruption.
Selon les avocats de la famille, Sylvia et Noureddin ont été maltraités et étranglés pendant leur détention. Noureddin a même été torturé, battu et électrocuté avec un pistolet Taser. Les autorités gabonaises n’ont pas encore commenté ces allégations, laissant planer un doute sur la véracité des accusations.
Âgé de 64 ans, Ali Bongo a dirigé le pays riche en pétrole pendant près de 10 ans, succédant à son père qui avait été au pouvoir pendant plus de 40 ans. Depuis sa chute du pouvoir, lui et sa famille font face à des accusations de corruption et de mauvaise gestion des ressources du pays, mais les avocats de la famille soulignent que ces accusations sont une nouvelle tentative de discréditer le président déchu.
En réaction à cette situation, les avocats de la famille ont déposé une plainte devant le tribunal judiciaire de Paris, à l’approche de la visite en France du général Brice Oligui Nguema, chef de la junte gabonaise qui a pris le pouvoir suite au coup d’État. Cette plainte vise à dénoncer les actes de torture subis par Sylvia et Noureddin, ainsi que la détention arbitraire de la famille du président déchu.
La France, ancienne puissance coloniale du Gabon, a une relation étroite avec le pays et a donc un rôle clé à jouer dans cette affaire. Les avocats de la famille espèrent que la France utilisera son influence pour faire pression sur les autorités gabonaises afin qu’elles respectent les droits humains et la légalité.