Terrible tragédie en Ethiopie : 4 décès liés à la consommation de viande infectée par le bacille du charbon

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Quatre personnes sont décédées ⁢à Hintalo, dans le sud-ouest du Tigré, après avoir mangé du bœuf contaminé par l’anthrax. Huit autres ont été hospitalisées, ce qui a été ​confirmé par le Bureau de la santé du Tigré.

Mebrahtom Haftey, chef de l’équipe de‌ gestion des urgences de ‍santé publique, a expliqué que ces décès sont dus à la ⁢consommation‍ de​ viande provenant de bovins non vaccinés.

L’incident s’est ⁣produit le 5 juin 2024, lorsqu’un bœuf malade infecté par l’anthrax a été abattu et que ‍sa viande a été partagée​ avec environ 500 personnes ‍appartenant à 30 ménages. Sur les 17 personnes qui ont été admises à l’hôpital Adigudem, malheureusement, quatre d’entre elles sont décédées. Les‍ huit autres reçoivent toujours des soins hospitaliers et les autres sont rentrées chez elles après avoir été traitées.

La guerre récente au Tigré a joué un rôle crucial dans la survenue de cette épidémie. Selon Mebrahtom, les ‍services vétérinaires ont été perturbés en ⁤raison ⁣du manque ⁢de vaccination‌ résultant ⁣du conflit et​ du blocus humanitaire.

La fièvre charbonneuse, une maladie potentiellement mortelle qui ​se transmet des animaux aux ⁢humains,⁢ était‍ déjà un problème de santé publique important pendant la guerre. Mais avec le manque de vaccination et ‌la crise humanitaire actuelle, ‍la population est⁣ devenue plus vulnérable.

Des cas d’anthrax ont également ​été signalés dans d’autres régions du Tigré, telles que ⁢Samre, Seharti et Yechila. Selon Mebrahtom, ces maladies​ auparavant sous‌ contrôle sont réapparues et continuent⁢ de ‍nuire aux animaux ⁣et aux humains en raison des⁣ lacunes créées pendant la guerre.

En‍ juin 2022, ​au plus fort de la guerre,⁤ l’ONU‍ a signalé ⁤que neuf personnes avaient été testées positives à la fièvre charbonneuse à Mariam Adi-Gesheti, dans la zone nord-ouest du Tigré. Mebrahtom a déclaré que les autorités sanitaires locales,​ l’hôpital Adigudem et l’université de Mekelle⁣ sont ‍actuellement en train d’enquêter sur cette épidémie, dans le but de prévenir de nouveaux décès et de contrôler les cas ​d’anthrax.

Il est essentiel de reprendre les programmes de vaccination des ​animaux ⁢pour éviter de futures épidémies.‍ La sensibilisation du public à ce problème est également primordiale, ‍en particulier dans les communautés vulnérables, afin de‍ leur apprendre⁣ les bonnes pratiques pour manipuler et consommer les produits d’origine animale.

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