La CEDEAO est incapable de soutenir une force militaire selon un expert en sécurité ! Découvrez pourquoi.

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Le point de vue d’Abdu Jarju sur ​la force sous-régionale de la CEDEAO

Abdu Jarju, expert en sécurité et en relations internationales, partage son point de vue sur cette⁢ initiative de ‌la CEDEAO. Bien qu’il ​reconnaisse que c’est une bonne idée, il estime que l’organisation ne dispose pas des ressources nécessaires pour la mettre en place. Il met en ‍lumière les difficultés auxquelles le Nigeria, un membre clé de la CEDEAO et qui ⁤lutte contre le⁢ terrorisme depuis‍ des années, a eu à faire face pour contribuer à la création‌ de cette force.

Jarju explique que​ la création de cette force semble être basée sur une aide financière des pays occidentaux, ce qui pourrait potentiellement ‍la rendre dépendante et contrôlée ⁣par eux. Il ⁤souligne également que bien que‌ le terrorisme ait augmenté dans la sous-région depuis‌ 2011,‍ la création d’une force pour ⁢y faire face n’a été envisagée que récemment. Même le Nigeria, qui a lutté​ efficacement contre les groupes terroristes dans le passé, a⁢ du ⁢mal​ à vaincre ces groupes.

En dépit de ces défis, Jarju suggère que l’organisation pourrait trouver des solutions pour faire face à la situation instable dans⁤ trois de ses membres. ⁣Cependant, il⁣ estime‍ que la CEDEAO a agi‍ de manière émotionnelle et doit maintenant se concentrer sur‍ la restauration de son image et de sa⁢ crédibilité auprès des populations‌ de la sous-région. Il critique l’organisation pour s’être éloignée de ses objectifs d’intégration économique et avoir plutôt pris des positions politiques qui ont conduit à une instabilité et à des conflits constants dans la région.

Les ‍défis de la⁤ mise en‌ place d’une force sous-régionale

Lors du dernier ‌sommet de la CEDEAO, les pays ont été ⁢appelés à contribuer à hauteur de 2,6 milliards de dollars américains pour créer une‍ force de réserve de lutte contre le terrorisme dans la région. Jarju soulève également une question importante. Cette idée de force n’est ⁢pas nouvelle, car elle a été proposée par le président guinéen, Umaro Sissoco Embaló, lorsqu’il ⁣était à la tête de l’organisation. Cependant, selon Jarju, la création d’une telle⁣ force pourrait être irréaliste et impossible car il n’y a aucune garantie que les pays membres pourraient supporter les coûts impliqués.

De plus, il souligne le fait que les groupes ⁢terroristes sont mieux préparés‍ et‍ équipés que les forces⁢ militaires des pays membres de la CEDEAO. Ceci ⁤est un défi majeur à prendre en ⁣compte avant de mettre en place cette⁣ force sous-régionale.

La nécessité de rétablir la crédibilité​ de la CEDEAO

En parlant de ‍la priorité actuelle de la CEDEAO, Jarju⁢ souligne que l’organisation devrait se concentrer sur ⁤la restauration de son image et de⁤ sa crédibilité auprès de ses citoyens. Il critique également ⁤l’imposition de visas​ aux citoyens du Burkina Faso, du⁣ Niger et du Mali par le président de la Commission de la CEDEAO, Alieu Touray, soulignant que cela pourrait avoir des conséquences négatives sur ces pays, qui ont un potentiel économique et géographique important‍ pour l’organisation.

Jarju explique que les pays de la Confédération des États du Sahel, récemment créée, offrent d’importantes opportunités pour la CEDEAO⁤ avec leur superficie de 2,8 millions de km² et une⁢ population de 70 ⁣millions d’habitants. De plus, ils possèdent des ressources naturelles telles que l’or, le pétrole, le gaz, le manganèse et l’uranium, ​ce qui les rend très attractifs. Il souligne qu’il est dans l’intérêt de l’organisation de ne pas déstabiliser ces pays, d’autant plus que leurs forces armées luttent déjà contre le terrorisme depuis des années.

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