Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a eu l’honneur de recevoir ce vendredi 1er décembre, à Koulouba, les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES). Une rencontre importante au cours de laquelle les ministres Bakary Yaou Sangaré, Ragnaghnèwendé Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop ont présenté au président de la Transition le fruit de leurs discussions lors de la première réunion ministérielle de l’AES à Bamako.
La diplomatie du Liptako-Gourma a ainsi eu le privilège de partager avec le colonel Assimi Goïta les documents essentiels concernant l’architecture et le fonctionnement de l’Alliance, élaborés sous la supervision d’experts des trois pays.
La ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’Extérieur, Mme Ragnaghnèwendé Olivia Rouamba, a profité de cette rencontre pour transmettre les salutations fraternelles du président de la transition du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, au président malien. Mais également pour solliciter ses précieux conseils afin de finaliser les documents élaborés lors du séminaire.
À l’issue de cette rencontre, la ministre Ragnaghnèwendé Olivia Rouamba a révélé que les recommandations des trois chefs d’État ont été regroupées autour de trois axes majeurs : la défense, le développement et la diplomatie, également appelés les trois D. Selon la ministre, ces axes sont fondamentaux pour l’Alliance des États du Sahel.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, Bakary Yaou Sangaré, a quant à lui annoncé que les prochaines étapes après la réunion de Bamako consisteront à valider les recommandations issues du séminaire ministériel. Les ministres ont enrichi le projet initial soumis par les experts pour aboutir à un document final qui sera présenté aux chefs d’État. Ce document comprend une architecture innovante et fonctionnelle qui permettra une action souple et efficace.
Le ministre nigérien a également souligné que le projet prend en compte deux domaines cruciaux : la défense, en tant que priorité numéro un compte tenu du défi sécuritaire dans la région des trois frontières, et le développement, qui vise à combler le manque de projets structurants dans les pays membres de l’AES. En outre, la question monétaire, considérée comme une urgence pour les États de l’Alliance, sera également abordée.
En somme, cette rencontre a permis de définir des axes clés pour l’Alliance des États du Sahel, en accord avec la vision partagée des chefs d’État. Une nouvelle étape importante vers la mise en place d’une coopération solide entre les États membres, pour faire face aux défis communs et promouvoir le développement dans la région.