5 milliards dédiés à la Communication en 2024 : la colère de la presse privée au Cameroun

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Le budget ​2024 ‍du Ministère de la Communication fait actuellement l’objet ⁢de​ vives discussions au Cameroun. La raison⁣ ? Le‌ Ministre René​ Emmanuel Sadi a réussi​ à obtenir une somme conséquente de 5,8 milliards de FCFA pour son département l’année ⁣prochaine,⁤ dont une part importante dédiée aux festivités du bilinguisme.

Une⁣ annonce ‍qui a suscité l’indignation des professionnels du secteur privé, déjà en grande difficulté.

Des festivités à gogo

Lors de sa⁤ présentation devant les députés, le Ministre Sadi a insisté ‌sur l’organisation du 50ème anniversaire du bilinguisme officiel au Cameroun. Un événement⁤ qui‌ bénéficiera d’importants financements publics en 2024, au grand désarroi de nombreux⁣ observateurs.

« Et pour quelles festivités ! Près de 6 milliards de nos ⁤impôts ‌pour des événements festifs tandis ​que les ‌médias privés peinent à survivre » s’indigne⁢ un internaute sur Twitter. Un sentiment largement partagé par les professionnels du ⁤secteur, qui espèrent recevoir une partie de ce budget pour‍ assurer leur​ pérennité.

Une‍ presse privée sacrifiée

Pourtant, tandis que le ‍Ministère de la Communication nage dans une mer de financements, la plupart des médias privés camerounais luttent chaque ⁤jour pour ⁢survivre⁤ économiquement. La baisse des ventes, la ⁣concurrence ‌des géants du web et la diminution drastique du ⁣marché publicitaire ont laissé nombre d’entre eux au bord de la faillite.

Et pourtant, aucune main tendue ⁣n’a été offerte par le Ministre ⁤Sadi… Bien sûr, il a évoqué un possible soutien pour l’acquisition des droits sportifs lors ⁢de⁢ la CAN 2023. Mais cela sera-t-il‌ suffisant pour cacher⁢ son manque d’intérêt flagrant pour l’avenir de la presse indépendante au​ Cameroun ? La question reste posée…

Il ‌est temps pour le gouvernement de prendre conscience de l’importance de la presse privée dans le pays, notamment pour sa contribution à la liberté d’expression ⁢et ⁤au pluralisme des informations. Nous⁣ espérons que ‍le‍ débat sur le budget 2024 conduira à un soutien accru‍ pour ces médias qui luttent pour leur survie.

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