Embaló promet gouvernement la semaine prochaine, autorité militaire réitère tentative de coup d’État

Le Président de la Guinée-Bissau dévoilera la semaine⁤ prochaine le gouvernement qui dirigera le pays jusqu’aux prochaines élections‌ prévues dans moins ⁢de 90 jours.

Le 4 décembre, Umaro ‌Sissoco Embaló a dissous ⁤le ​Parlement pour une prétendue tentative de ⁣coup d’État,‍ qui aurait‌ été suivie par la libération‌ du ministre des Finances et ⁣de l’Économie, Suleimane‍ Seide, et du secrétaire d’État ⁣des Finances,​ António Monteiro,⁢ lorsque des hommes armés de la Garde nationale⁤ sont entrés dans le siège de la ​Police judiciaire ​où⁤ se ​trouvaient les deux dirigeants. “Il y a eu une tentative ⁣de coup d’État, mais en temps de guerre, ceux qui se ⁢rendent ne​ doivent pas être⁣ maltraités, cela ne fait pas partie de nos valeurs”, a déclaré le Président mercredi ​6 décembre lors de sa visite au⁣ ministère de l’Intérieur.

Il a conclu en disant que‍ “la⁣ Guinée-Bissau​ ne peut pas⁢ s’arrêter, ‌la semaine prochaine, un nouveau gouvernement sera formé et‍ tout le monde‍ devra se mettre au travail”.

Hier également, le Chef‌ d’état-major général des​ Forces armées a confirmé la ⁣thèse du Président en présentant les armes qui​ auraient ⁢été utilisées lors d’une prétendue tentative de coup d’État visant à libérer les dizaines de​ civils et de militaires arrêtés ​le 1er‍ février ⁢2022, également⁣ accusés de complot. Selon le général Biague Na Ntan, le plan était de prendre d’assaut le quartier général de l’armée et de libérer les détenus ⁢de l’affaire du ‌1er février. “Est-ce vraiment un coup ⁤d’État?”, a-t-il demandé en présentant environ 200 armes légères de l’armée, qu’il affirme avoir‌ été capturées “à la maison, à Bissau, et dans le village ⁢de Vítor ⁤Tchongo”, commandant de⁢ la Garde nationale, institution que Biague Na Ntan accuse ‌d’avoir tenté‍ le coup d’État.

La dissolution du ⁣Parlement, toujours rejetée ⁣par le président⁤ de l’Assemblée‍ nationale ​populaire, Domingos⁢ Simões Pereira, qui la juge anticonstitutionnelle, plonge⁤ la Guinée-Bissau dans une nouvelle crise politique, comme ​cela s’est produit depuis 2014, aucun gouvernement n’ayant‍ terminé son mandat.

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