Gaz lacrymogène: l’arme des forces de sécurité pour empêcher les députés d’entrer au Parlement

rn La ⁣police ‍d’intervention rapide (PIR) a empêché, ce ⁣mercredi ⁢13 décembre⁣ 2023, un‍ groupe ​de Parlement exige des AK47 supplémentaires pour la protection policière”>députés de la Coalition Alliance Plataforma Aliança – PAI ⁤Terra ⁣Ranka d’accéder au siège de l’Assemblée Nationale Populaire (ANP) au centre-ville de Bissau. rn

La police d’intervention rapide (PIR) a empêché, ‌ce mercredi 13‍ décembre ⁣2023, un groupe de députés⁣ de la Coalition Alliance Plataforma ⁣Aliança⁢ – PAI Terra Ranka d’accéder au siège de l’Assemblée Nationale Populaire (ANP) au centre-ville de⁢ Bissau.

Le président du Parlement guinéen, Domingos Simões Pereira, ⁢avait émis ‌une note ⁢d’information le samedi 09 de ce‌ mois, annonçant⁤ que⁢ la session plénière interrompue le 04 décembre allait ⁣reprendre ce mercredi 13 décembre, après avoir eu connaissance ​du décret présidentiel dissolvant le Parlement.

Cependant, les députés se sont vu refuser l’accès par les forces de sécurité, qui ont même fait usage de gaz lacrymogène⁤ pour les disperser.

Le ministre​ de l’Intérieur et de ​l’Ordre ‌public, Marciano Indi, a ⁣déclaré à l’Agence guinéenne d’information (ANG) que le retrait des‌ forces de ‍sécurité déployées devant le siège du⁣ Parlement devait être décidé⁢ au plus haut niveau gouvernemental. Malgré cela, les députés de la Coalition PAI-Terra Ranka ont⁤ tenté d’entrer⁣ dans ​le bâtiment de l’ANP ⁤accompagnés de militants et de dirigeants de différentes ⁤formations politiques, mais ont été⁢ repoussés‍ par les ⁢forces de‌ sécurité.

Le député Armando Mango a déclaré aux journalistes⁣ que le décret visant à dissoudre ‌le Parlement ne respectait ‍pas ⁢l’article 94 ​de la Constitution, qui précise qu’une fois élu, le Parlement ne peut pas être dissous dans les 12 mois⁢ suivants, en aucune circonstance. Il​ a également souligné que le Parlement guinéen continua comme avant et ⁤qu’ils entendaient continuer à travailler⁣ en respectant⁣ le règlement et​ la Constitution​ de la​ République.

Lorsqu’on lui a demandé quelle serait la prochaine étape, Armando Mango a répondu que tous les‍ partis politiques ‍représentés au Parlement auraient pour objectif de se réunir afin de décider‍ des prochaines actions à prendre.⁢ Le‍ député a clairement rappelé que⁣ la tentative⁣ de dissolution du⁢ Parlement était totalement‌ inconstitutionnelle, comme le montrent les experts juridiques internationaux qui ‌ont observé⁣ la‍ situation en Guinée-Bissau.

Pour‌ rappel, le président Umaro Sissoco Embaló a dissous⁣ le⁢ Parlement le ⁤04 décembre dernier en invoquant une grave crise institutionnelle suite à des échanges de tirs entre la Brigade d’intervention ‍et la Réserve de ⁢la Garde nationale et les forces spéciales de l’armée guinéenne, qualifiant cela de tentative de coup d’État. Les‍ forces de la Garde nationale ‍ont également extrait de leur cellule ​le ministre de l’Économie et‌ des finances Suleimane Seide ​ainsi que le ‍secrétaire d’État au Trésor António Monteiro, qui font⁤ tous deux l’objet d’une‍ enquête pour corruption.

À noter que le Parlement dissous était constitué de cinq partis politiques, dont la Coalition PAI-Terra Ranka, qui a remporté les élections législatives⁤ du 04 ​juin⁣ de cette⁤ année avec 54 mandats, suivie de MADEM-G ‍avec 29 mandats, le PRS comptait​ 12 ⁤députés, le PTG avait 6 mandats ​et l’APU-PDGB, dirigé ​par Nuno ‍Gomes ​Nabian, ancien Premier ministre du gouvernement⁤ de Sissoco,‍ n’avait obtenu qu’un seul mandat.

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