Le bilan humain des attaques violentes au Nigeria continue de s’alourdir. Pendant que la population célébrait Noël, les assaillants ont frappé des villages du plateau du Nigeria, selon les informations de RFI. Plus de vingt villages ont été attaqués entre samedi soir et lundi matin, entraînant la mort de plus de 160 personnes dans les circonscriptions de Mangu, Bokkos et Barkin-Ladi. Selon le président du conseil gouvernemental de Bokkos, les assaillants sont des membres de bandes criminelles, appelées “bandits” au Nigeria. Leurs attaques étaient soigneusement coordonnées et ont également causé plus de 300 blessés, transférés vers les hôpitaux de Bokkos, Barkin-Ladi et la capitale de l’État du Plateau, Jos. Face à l’ampleur des dégâts, Amnesty International Nigeria a appelé le président Bola Ahmed Tinubu à mener une enquête impartiale et efficace pour comprendre ce qui s’est passé. L’organisation souhaite également connaître la raison de ces attaques dans un État du Plateau où les violences meurtrières entre communautés chrétiennes et musulmanes, ou entre éleveurs et agriculteurs, ont déjà endeuillé la population à plusieurs reprises. Amnesty a également dénoncé l’incapacité des autorités fédérales à protéger la population. Il est temps que des mesures soient prises pour assurer la sécurité des citoyens et mettre un terme à cette violence insensée. Personne ne devrait vivre dans la peur constante d’une attaque, encore moins en cette période de fête.