​ La Coordination ⁣des forces démocratiques civiles du Soudan​ (Taqaddum), sous la direction de ‌son président, l’ancien premier ministre ‍Abdallah‍ Hamdok,​ s’apprête à rencontrer Mohamed Hamdan Daglo des Forces de soutien rapide (RSF) à Addis-Abeba aujourd’hui.

Taqaddum a publié un communiqué ‍dimanche dernier, annonçant que “la réunion vise à discuter‌ des problèmes urgents concernant la protection des ​civils, à ​faciliter la distribution de l’aide humanitaire ​et à explorer les voies pour une résolution pacifique du conflit en cours au Soudan”.

Pourtant, ‍malgré plusieurs lettres ⁤adressées⁢ au commandant ‌en ​chef des forces armées soudanaises, Abdel Fattah al-Burhan, ainsi qu’à Hemetti, appelant à “engager des discussions urgentes pour faire ​face à la ⁣crise humanitaire et trouver une ⁣solution pacifique ​au ​conflit”, aucune confirmation n’a été ‌reçue quant à la participation d’al-Burhan à la réunion.

Dans un communiqué de presse la semaine dernière, le ministère djiboutien des affaires étrangères et de la coopération internationale a annoncé⁢ que la réunion, soutenue par⁣ l’Autorité intergouvernementale pour le​ développement (IGAD), prévue ⁤à Djibouti le 28 décembre 2023, avait ⁣été reportée pour ⁣”raisons techniques”. Initialement, la réunion devait être présidée par le président djiboutien Ismail Omar⁣ Guelleh et⁣ réunir les deux parties en conflit pour négocier un cessez-le-feu et le rétablissement de l’aide humanitaire⁣ au Soudan. Cependant, elle a été⁢ repoussée à une date ultérieure non précisée pour le début de ⁢janvier.

Depuis, Hamdan‌ Dagalo, également connu sous le nom de‌ Hemeti, a participé à⁤ plusieurs‍ réunions avec ⁤des leaders régionaux, dont le président ougandais Yoweri Museveni à Kampala et le premier ministre Abiy Ahmed à Addis-Abeba. Ils ont discuté ensemble des “moyens de parvenir à la paix et à la stabilité​ au Soudan”. Il a également rencontré le président djiboutien Ismail Omar Guelleh​ dimanche dernier⁣ pour discuter des “efforts ‍de médiation de l’IGAD à poursuivre⁢ en vue de la ⁣paix et de la ‍stabilité ⁢dans la région”.

Cependant, lors d’une déclaration faite dimanche à l’occasion du 68e anniversaire de l’indépendance du Soudan, M. al-Burhan, également président du Conseil de souveraineté transitoire, a ‌vivement ‌critiqué les pays qui accueillent le commandant de la FSR, M. Hemeti, les ‌appelant à cesser de s’immiscer ​dans les affaires du Soudan. “Je lance un message aux pays qui accueillent ‍ces tueurs : arrêtez de vous immiscer dans les affaires du Soudan”, a-t-il déclaré dans un discours télévisé.

Le ‍communiqué de Taqaddum ⁤concernant la réunion d’aujourd’hui⁢ à Addis-Abeba indique que, malgré l’absence de confirmation de la part d’al-Burhan, ils ‍sont en discussions avec le commandement militaire pour finaliser les arrangements d’une ⁢réunion entre les deux parties. Depuis que la guerre a ⁣éclaté en avril de l’année dernière, mettant fin au gouvernement civil dirigé par ‍l’ancien premier ministre Abdallah Hamdok, des milliers⁢ de personnes ont ​perdu la vie et des millions d’autres ont été déplacées. Il est​ donc crucial que les deux parties ⁢trouvent un accord pour mettre fin ⁣à la violence⁤ et assurer la⁣ protection des populations civiles et la distribution de⁤ l’aide humanitaire​ dans cette région en crise.
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