L’horreur continue: des combattants séparatistes ambazoniens abattent et décapitent un homme pour avoir fourni des informations à l’armée camerounaise.
Selon une source anonyme à Esu, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, les « Amba Boys » ont tiré et décapité avec un machete le nommé Meh Chuo Meh Buh. L’homme lutte maintenant pour sa vie à l’hôpital régional de Bamenda.
Il aurait été accusé d’avoir livré des informations à l’armée camerounaise, ce qui a poussé les combattants ambazoniens à se réfugier dans une forêt à Esu après avoir été chassés de leur base à Wum, le chef-lieu de la division de Menchum.
Ce groupe est également accusé d’avoir brûlé une école technique gouvernementale à Esu le 12 décembre 2023, lors d’une attaque qui a coûté la vie à deux enseignants et a vu l’enlèvement de plusieurs élèves. Heureusement, ces derniers ont été libérés par la suite.
Malheureusement, ces actes de violence contre les civils sont devenus monnaie courante dans les régions anglophones du Cameroun depuis le début du conflit armé en 2017. Rien que l’année dernière, au moins 300 personnes ont perdu la vie lors de confrontations entre l’armée et les combattants séparatistes, ainsi que lors d’assassinats ciblés.
Cette attaque à Esu montre une fois de plus la dure réalité que doivent affronter les civils pris entre les feux croisés des forces en présence, et certains d’entre eux deviennent même victimes de violence pour avoir été accusés de collaborer avec l’un ou l’autre côté.
Le conflit anglophone au Cameroun continue de faire rage et il est urgent que les leaders, tant du côté gouvernemental que séparatiste, s’assoient à la table des négociations pour mettre fin à cette tragédie. En attendant, les civils innocents continuent de subir les conséquences tragiques de cette violence insensée.