Le président angolais, João Lourenço, a récemment exprimé son soutien indéfectible à la Chine dans son intégration de Taïwan. Cet appui a été officiellement déclaré après une visite de trois jours en Chine, où le chef d’Etat angolais a eu des discussions fructueuses avec son homologue chinois, Xi Jinping.
En effet, l’Angola soutient fermement la politique de « une seule Chine ». Cependant, tout en apportant son soutien à la Chine, João Lourenço a également appelé à une résolution pacifique du conflit, comme cela a été le cas récemment avec Hong Kong et Macao. Cette déclaration marque ainsi un premier point de désaccord entre Luanda et Washington, qui s’oppose à l’intégration de Taïwan en tant que territoire chinois.
Il est important de rappeler que la situation à Taïwan est délicate et pourrait même déclencher un conflit militaire à l’échelle mondiale. Avec une population de plus de 24 millions d’habitants et une économie classée dans le Top 20 mondial en 2018, Taïwan joue un rôle crucial dans les échanges économiques et politiques internationaux. Dans ce sens, le soutien de l’Angola à la Chine dans son intégration de Taïwan pourrait avoir des implications majeures sur les relations entre l’Afrique et les Etats-Unis.
Les deux puissances ont jusqu’à présent entretenu des rapports cordiaux, mais cette prise de position pourrait bouleverser cet équilibre. En tant que défenseur du principe de souveraineté et de stabilité régionale, l’Angola se positionne ainsi en tant que partenaire fiable pour la Chine et les autres pays en développement. Cette position reflète également la volonté de Luanda de s’engager activement dans les affaires mondiales et de contribuer à la paix et à la sécurité internationales.
Dans cette optique, le président João Lourenço a souligné l’importance pour tous les acteurs internationaux de respecter le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, et de favoriser un dialogue constructif et pacifique pour résoudre les conflits.