Bassirou Diomaye Faye a été élu président du Sénégal, grâce à un « travail monstre » réalisé par Ousmane Sonko et les militants du Pastef. Selon l’activiste panafricaniste Nathalie Yamb, cette victoire est le résultat de plusieurs années de travail sur un projet solide de rupture. Dans une vidéo partagée sur sa chaîne Youtube le 30 mars 2024, elle déclare avec aplomb : « Après sa défaite en 2019, Sonko ne s’est pas contenté de pleurnicher comme certains, en se proclamant président élu sur les réseaux sociaux. »
Bien que Yamb ne le mentionne pas directement, cette déclaration semble être une référence à Maurice Kamto, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018 au Cameroun. Alors qu’il n’a obtenu que la deuxième place, Kamto a pendant de nombreux mois dénoncé un « hold up électoral » de la part du président en place, Paul Biya. Dans ses multiples messages, vidéos et rassemblements avec ses partisans, il se présentait comme le « président élu ».
Pour Nathalie Yamb, le Pastef a rompu avec cette attitude commune en Afrique, où les candidats revendiquent souvent la victoire malgré les résultats officiels. Elle appelle alors les populations qui admirent le Sénégal pour son alternance démocratique à prendre leur destin en main. « Je vois certains ici envier cette « alternance démocratique » au Sénégal, tout en se lamentant sur nos mêmes vieux dirigeants depuis des années. Rappelons-nous que le peuple sénégalais s’est levé courageusement il y a douze ans pour imposer l’alternance, lorsque Abdoulaye Wade tentait un troisième mandat », a-t-elle souligné.
La victoire de Bassirou Diomaye Faye est donc un symbole fort pour Nathalie Yamb, qui déplore l’attitude de certains candidats africains après une défaite électorale. Son message est clair : il est temps de suivre l’exemple du Sénégal et de se battre pour une véritable alternance démocratique.
Et maintenant ? Quelle sera la prochaine étape pour le Sénégal avec un nouveau président à sa tête ? C’est ce que nous allons découvrir dans les jours et les mois à venir. Mais une chose est sûre, cette élection a marqué un tournant dans l’histoire politique du pays.