Depuis 2000, Paul Kagame est à la tête du Rwanda. Il a officiellement présenté sa candidature à la présidentielle du 15 juillet à la commission électorale. Investi par son parti, le Front patriotique rwandais, pour briguer un quatrième mandat, Kagame est venu lui-même déposer son dossier de candidature à sa réélection. Il est le premier candidat à le faire, marquant ainsi le début de la période de dépôt des candidatures.r
La permanence éventuelle de Kagame au pouvoir a été rendue possible en 2015 par une révision de la Constitution, lui permettant de se représenter à chaque scrutin et, s’il est réélu, de rester au pouvoir jusqu’en 2034. Ce geste soulève des questions sur la démocratie et la succession politique au Rwanda. Cette candidature suscite également des interrogations sur le contrôle du parti au pouvoir sur la scène politique. Certains se demandent s’il y a de la place pour une véritable opposition et une alternance démocratique dans le pays.r
Alors que Kagame a été crédité de la reconstruction du Rwanda après le génocide de 1994, il a également été critiqué pour son autoritarisme et son manque de tolérance envers l’opposition. Sa candidature ouvre donc le débat sur la direction que prendra le pays dans les années à venir.