Le mouvement DEBOUT CONTRE LA DEPENALISATION DE L’HOMOSEXUALITE DANS NOTRE PAYS (DDHP) a pris une action forte en accusant la fille du président Paul Biya, Brenda Biya, de promouvoir et d’inciter à la pratique de l’homosexualité au Cameroun.
Cette accusation fait suite à la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux où Brenda embrasse une femme, ce qui a été vécu comme un coming out.
Cette décision du DDHP a été prise en vertu de l’article 347-1 du Code pénal camerounais, qui stipule qu’une personne qui a des rapports sexuels avec une personne de même sexe peut être punie d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende allant de 20 000 à 200 000 FCFA.
Les membres du mouvement soutiennent que Brenda Biya aurait violé cette loi et mérite donc d’être poursuivie en justice. La plainte a été déposée le 9 juillet 2024 au Procureur de la République près le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif.
Le DDHP estime que l’action de Brenda Biya est dangereuse car elle peut inciter les jeunes à adopter des comportements sexuels « déviants ». Le mouvement rappelle que l’homosexualité est toujours considérée comme un crime au Cameroun et qu’il n’est pas acceptable que la fille du président encourage cette pratique.
Dans une interview accordée au journal Le Parisien, Brenda Biya a déclaré qu’elle souhaitait que la peine de prison pour les homosexuels soit abolie au Cameroun. « Je la trouve injuste et j’espère que mon histoire pourra faire changer les choses », a-t-elle déclaré.
Elle a également souligné que les mentalités sont en train d’évoluer dans le pays, en particulier chez la jeune génération, et qu’elle a confiance dans le fait que les choses peuvent changer.
Pour l’instant, il n’y a pas eu de déclaration officielle de la part du gouvernement camerounais sur cette affaire. Cela montre que la question de la dépénalisation de l’homosexualité reste un sujet délicat dans le pays.