-Texte: Un groupe d’organisations de la société civile (OSC) appelle à la création d’un tribunal pénal international pour enquêter et poursuivre les Soudan confirme avoir reçu la décision tchadienne d'expulser quatre diplomates soudanais”>crimes de guerre et les crimes contre l’humanité au Soudan.
Cette pétition, signée par plus de 30 OSC, souligne la nécessité urgente de rendre des comptes pour les actes odieux et de prévenir de futures violences.
La récente escalade de la violence au Soudan, notamment l’incursion des Forces de soutien rapide (FSR) dans la région de Wad Madani, a été fermement condamnée par les OSC. L’invasion de Wad Madani par les FSR, où vivent environ 5,9 millions d’habitants, a transformé cette ville autrefois paisible en un champ de bataille, obligeant plus de 500 000 habitants à fuir pour se mettre en sécurité.
L’impact dévastateur du conflit est souligné dans la pétition, notamment les pillages, les violences sexuelles, les meurtres et les disparitions forcées attribués aux FSR. La perturbation de services essentiels comme l’éducation et les soins de santé a également touché des millions de citoyens soudanais.
Les OSC demandent que la mission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU reste active et qu’une mission d’enquête soit établie par le Conseil de sécurité pour enquêter sur les violations des résolutions du Conseil de sécurité au Darfour et au Soudan.
Leur pétition se termine par un appel à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures immédiates en créant un tribunal pénal international pour le Soudan. Ils soutiennent qu’un tel tribunal est nécessaire pour rendre justice aux victimes et prévenir de futures atrocités.
Les groupes de la société civile soudanaise s’inspirent du Tribunal pénal international pour le Rwanda, créé en 1995 pour demander des comptes aux responsables du génocide de 1994. Ils estiment qu’un tribunal international pour le Soudan remplirait un objectif similaire en rendant justice aux victimes et en promouvant la paix.
L’appel à la création d’un tribunal international gagne du terrain au sein de la communauté internationale, le Département d’État américain exprimant son soutien aux efforts visant à établir les responsabilités au Soudan.
Les OSC accusent également les Forces armées soudanaises (FAS) de contribuer à la violence en bombardant sans discernement les zones urbaines de Khartoum et du Darfour Sud et en ciblant les civils en fonction de leur appartenance ethnique.
Les OSC exhortent les Nations Unies et les acteurs mondiaux à prendre des mesures décisives pour faire face à la crise humanitaire au Soudan, notamment en mettant en œuvre un cadre de protection civile tenant compte du genre, en garantissant l’accès à l’aide et en établissant une cessation des hostilités. Ils plaident également en faveur de la création de zones de sécurité civile et d’un processus de règlement des conflits dirigé par des civils et qui autonomise les femmes.