La prolongation de mandat au Cameroun : un débat controversé
Le président Paul Biya a récemment fait adopter par le parlement camerounais un projet de loi visant à prolonger le mandat des élus locaux de 12 mois, suscitant ainsi de nombreuses réactions dans le pays. Cette décision soulève des questions sur l’avenir des élections présidentielles.
Le calendrier électoral en question
Il est important de souligner que le calendrier électoral camerounais prévoit quatre élections en 2025 : les élections législatives et municipales en février, l’élection présidentielle en octobre et les élections régionales en décembre. Cependant, cette prolongation de mandat entrainera un report des élections locales prévues en 2025 à 2026.
Le président Biya défend cette décision en avançant qu’elle permettra de réduire les coûts humains, matériels et financiers liés à l’organisation de plusieurs scrutins en une seule année. Cependant, l’opposition remet en question cette justification en soulignant que seule l’élection présidentielle nécessite les mêmes moyens qu’une élection directe.
Un impact sur les élections présidentielles
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), principal parti d’opposition, a boycotté les élections locales de 2020 et n’a pas d’élus. Cette prolongation de mandat pourrait donc compliquer sa participation aux prochaines élections. Certains y voient un possible stratagème pour entraver la candidature du leader du MRC, Maurice Kamto, lors des élections présidentielles.
En reportant les élections locales, la volonté du peuple d’élire ses représentants est mise à mal. Les citoyens seront privés de leur droit de choisir leurs élus pendant une année supplémentaire.
Quelles conséquences pour le Cameroun ?
Cette décision aura des répercussions importantes sur la vie politique et la démocratie au Cameroun. Il reste à voir comment elle sera perçue par la population et si elle aura un impact sur les prochaines élections présidentielles. Une chose est sûre, cette prolongation de mandat est un sujet controversé qui continuera de faire débat dans le pays.