Seidi et Monteiro ont été placés en détention provisoire et conduits dans les cellules de la police judiciaire du Quartier Reno, près du marché de Bandim, au cœur de Bissau, à la suite d’un entretien de six heures avec le ministre public. Le ministre des Finances et le secrétaire d’État au Trésor de la Guinée-Bissau ont tous deux été arrêtés.
Les deux dirigeants font l’objet d’une enquête en relation avec l’accord de crédit de six milliards de francs CFA (environ 10 millions de dollars) conclu avec une banque commerciale de Bissau à 11 entrepreneurs. L’opposition accuse le ministre de l’Économie et des Finances de malversations et d’avoir enfreint les normes budgétaires après avoir signalé la situation au Parlement.
Après avoir écouté le Parlement, le ministre a affirmé que tout s’était passé légalement et a réaffirmé la demande de crédit. Cependant, l’opposition pense que l’affaire est frauduleuse, car seuls les hommes d’affaires liés au gouvernement sont concernés. Le procureur a donc procédé à des perquisitions et saisi des documents appartenant au ministre de l’Économie et des Finances ainsi qu’à la banque impliquée dans le crédit après que l’affaire a été rendue publique.
La semaine dernière, de nombreux membres du ministère de l’Économie et des Finances ont été interrogés, et aujourd’hui, les deux hauts responsables de l’institution ont été arrêtés. Le Parti du renouveau social (PRS), le Parti des travailleurs de Guinée (PTG) et cinq autres partis politiques mineurs travaillent ensemble pour former le Parti africain pour l’indépendance du Guyana et du Cap-Vert (PAIGC), dirigé par Suleimane Seidi et Antonio Monteiro. Les seuls partis d’opposition au Parlement sont Madem G15 et le Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB).
L’arrestation du ministre des Finances intervient au moment où le gouvernement finalise le budget général de l’État pour 2024, qui doit être discuté et voté lors de la session plénière de l’Assemblée populaire nationale, qui se tient jusqu’au 27 décembre.