Dans la nuit du 5 au 6 janvier, un raid aérien mené par l’armée nigérienne a eu des conséquences tragiques dans le village de Tiawa, situé dans la région de Tillabery. Cette information a été révélée dans un communiqué du Conseil National de Sécurité Publique publié le 6 janvier 2024.
Le communiqué déclare que l’armée nigérienne a mené une frappe aérienne contre une « deuxième colonne de garde en mouvement à moto et en véhicules » dans le village de Tiawa, entraînant de nombreuses victimes civiles. Le Conseil a également assuré que des mesures ont été prises immédiatement pour secourir et prendre en charge les victimes au Centre de Santé Intégré de Gothey.
Cependant, pour le défenseur des droits humains Moussa Tchangari, cette tragédie est une « grave bavure » qui doit être fermement sanctionnée. Dans un post sur les réseaux sociaux, il déplore que le communiqué de la junte n’ait pas précisé le nombre exact de victimes.
Cette triste nouvelle rappelle l’incident de Tamou en octobre 2022, où un site d’orpaillage avait été bombardé, entraînant la mort de plusieurs mineurs. Des défenseurs des droits humains ont dénoncé cet acte en publiant un rapport de leur visite sur place. Malgré cela, le nombre exact de victimes de Tamou reste inconnu à ce jour.
Cette récente bavure de l’armée nigérienne soulève de nouveau des préoccupations concernant la protection des civils dans les zones de conflits et la nécessité d’une enquête approfondie sur ces tragédies évitables.
Les autorités se doivent de prendre des mesures concrètes pour empêcher de telles erreurs tragiques et garantir la sécurité et la protection de tous les citoyens, conformément au droit international humanitaire.