Carlo Ancelotti au Brésil : Nouveau Sélectionneur de l’Équipe de Football

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Carlo Ancelotti à la tête du Brésil : changement d’ère dans le football mondial

Le 12 mai 2025 marque une nouvelle page de l’histoire du football international : Carlo Ancelotti, l’un des entraîneurs les plus décorés de l’histoire moderne, quitte officiellement les rênes du Real Madrid pour prendre la direction de la prestigieuse sélection brésilienne. Un choix stratégique, presque symbolique, qui interpelle autant qu’il fascine.

Une rumeur persistante devenue réalité

Les bruits de couloirs circulaient depuis de longues semaines. Mais c’est au lendemain d’un quatrième Clásico perdu par le Real Madrid face au FC Barcelone cette saison, le 11 mai dernier (défaite 4-3), que le couperet est tombé. Lundi 12 mai, la Confédération brésilienne de football (CBF) a officialisé la nomination du technicien italien.

« La meilleure équipe nationale de l’histoire du football sera désormais dirigée par l’entraîneur le plus titré du monde », écrit la CBF sur X (anciennement Twitter).

Une annonce qui suscite à la fois l’enthousiasme et la curiosité. Que vient faire un entraîneur européen, aussi respectable soit-il, à la tête d’un géant sud-américain dont le style de jeu, l’ADN et la culture footballistique diffèrent fondamentalement ?

Un contrat clair : objectif Coupe du Monde 2026

Selon les premières indications fournies par la CBF, Ancelotti guidera le Brésil jusqu’à la Coupe du monde 2026, qui se jouera au Canada, aux États-Unis et au Mexique. Dans l’immédiat, il est prévu qu’il prenne les commandes pour les deux prochains matches des qualifications sud-américaines :

  • Brésil 🇧🇷 vs Équateur 🇪🇨
  • Paraguay 🇵🇾 vs Brésil 🇧🇷

Ednaldo Rodrigues, président de la CBF, ne cache pas son ambition :

« Porter Carlo Ancelotti à la tête du Brésil est plus qu’une décision stratégique. C’est une déclaration au monde entier : nous sommes déterminés à reconquérir la première place du podium. »

Le message est clair : ramener la Seleção sur le toit du monde, où elle n’a plus mis les pieds depuis 2002. La dernière campagne, en 2022 au Qatar, s’était soldée par une élimination en quarts de finale contre la Croatie, aux tirs au but.

Bilan au Real Madrid : une ère dorée

Si le club madrilène n’a pas émis de déclaration officielle concernant le départ de son entraîneur, il a tout de même publié un bilan détaillé de son passage. Et l’impression laissée est monumentale.

Ancelotti a atteint son 350e match à la tête du Real lors du dernier clasico (perdu face au Barça). Sur cette période :

  • 247 victoires
  • 50 matchs nuls
  • 53 défaites

Cela équivaut à un taux de victoire avoisinant les 71 %, un chiffre remarquable compte tenu du haut niveau de compétition en Liga et en Ligue des Champions.

Palmarès sous Ancelotti à Madrid

Avec 15 trophées majeurs, il devient l’entraîneur le plus titré de l’histoire du Real Madrid (club fondé en 1902) :

  • 3 x Ligue des Champions 🏆
  • 3 x Coupe du Monde des Clubs 🌍
  • 3 x Supercoupe d’Europe 🌐
  • 2 x Liga 🇪🇸
  • 2 x Coupe du Roi ⚔
  • 2 x Supercoupe d’Espagne 🇪🇸

À titre de comparaison, seul Miguel Muñoz, autre légende du banc merengue, totalise plus de matches dirigés (605 contre 350 pour Ancelotti).

🧐 Pourquoi ce choix ? Analyse des motivations

Eh bien, le Brésil, fort de ses générations talentueuses mais un brin indisciplinées tactiquement ces dernières années, semble vouloir injecter dans son ADN le calme méthodique et la discipline stratégique d’Ancelotti.

Quid de la succession au Real Madrid ?

L’identité du successeur de Carlo Ancelotti au Real Madrid n’a pas encore été révélée. Toutefois, plusieurs noms circulent avec insistance :

  • Xabi Alonso, brillant avec le Bayer Leverkusen
  • Raúl, actuel entraîneur du Real Madrid Castilla
  • José Mourinho, en quête d’un retour chez les grands

Une annonce officielle est attendue d’ici quelques jours. La Casa Blanca, fidèle à son mode opératoire, joue la carte du silence médiatique pour le moment.

L’arrivée de Carlo Ancelotti à la tête de la Seleção est plus qu’un simple changement de coach : c’est une passerelle entre deux philosophies du football. L’Italien, icône de la rigueur européenne, dirigera un Brésil encore bouillant d’émotions et d’inventivité. Ce mariage atypique offrira sans doute une équipe plus équilibrée, et potentiellement ravageuse lors de la Coupe du Monde 2026.

Restera à voir si l’alchimie prendra sur le terrain. Car, en fin de compte, le football n’est jamais aussi surprenant que lorsqu’on pense avoir tout anticipé.

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