Les chiffres financiers de la Cameroon Telecommunications (Camtel) pour l’année 2022 sont plus qu’encourageants. Avec une augmentation de 17,7% de son chiffre d’affaires et une hausse de 26,4% de son résultat net par rapport à l’année précédente, l’opérateur public de téléphonie connaît une croissance fulgurante. Pourtant, malgré ces résultats positifs, la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) a placé Camtel sur la liste des sociétés représentant un risque pour le budget de l’État. Comment expliquer cela ?
En réalité, l’analyse de la CTR est basée sur plusieurs facteurs, notamment le nombre excessif d’employés chez Camtel. Avec 3 996 employés, dont 170 collaborateurs directs pour le Directeur Général, l’entreprise est qualifiée d’ »obèse et budgétivore » par la CTR. En effet, plus de 33% de sa valeur ajoutée est consacrée aux charges du personnel, ce qui représente près de 34,7 milliards FCFA en 2022.
De plus, Camtel est lourdement endetté avec une dette évaluée à 648 milliards hors provision au 31 décembre 2022, soit une augmentation de 8,56% par rapport à l’année précédente. Malgré ces difficultés, la CTR a identifié des solutions qui pourraient permettre à Camtel de remédier à ses problèmes.
Tout d’abord, elle recommande au président de la République de mettre en place un plan de restructuration en quatre points. Ce plan inclut la création de trois filiales (Fixe, Mobile et Transport) sous l’égide d’une Société mère. La CTR propose même d’ouvrir le capital de ces filiales aux investisseurs institutionnels nationaux, tels que la CDEC, la SNI, la CNPS et la CSPH, après la période réglementaire.
Cette idée n’est pas nouvelle, puisqu’en 2007, le cabinet français Kpmg avait déjà étudié la possibilité de créer une nouvelle entreprise pour remplacer Camtel, appelée Sitelcam (Société d’infrastructures de transmission des télécommunications du Cameroun). Les études réalisées à l’époque avaient démontré la rentabilité de ce projet, avec un bénéfice estimé à 33 milliards FCFA sur les trois premières années et la création de milliers d’emplois directs. Malheureusement, ce projet prometteur n’a jamais vu le jour, pour des raisons restant mystérieuses.
Concernant la situation financière de Camtel, la CTR recommande à l’État de reprendre une partie de sa dette, notamment celle envers Eximbank-China d’un montant de 138,4 milliards FCFA. Cela pourrait libérer des liquidités pour permettre à Camtel de se concentrer sur les investissements prioritaires dans ses filiales. De plus, la CTR suggère que l’État entame des négociations avec les banques commerciales pour transformer les découverts bancaires de Camtel d’un montant de 14,893 milliards FCFA en crédit moyen ou long terme.
En somme, la situation de Camtel n’est pas sans espoir si les organes de gestion mettent en œuvre ces solutions proposées par la CTR. Il est essentiel que l’État prenne des mesures pour soutenir cette entreprise publique, qui joue un rôle crucial dans le développement des télécommunications au Cameroun. Espérons que ces recommandations seront suivies d’effet pour permettre à Camtel de continuer sur sa lancée positive et de réaliser son potentiel de croissance.
Les chiffres financiers de la Cameroon Telecommunications (Camtel) pour l’année 2022 sont plus qu’encourageants. Avec une augmentation de 17,7% de son chiffre d’affaires et une hausse de 26,4% de son résultat net par rapport à l’année précédente, l’opérateur public de téléphonie connaît une croissance fulgurante.
Pourtant, malgré ces résultats positifs, la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) a placé Camtel sur la liste des sociétés représentant un risque pour le budget de l’État. Comment expliquer cela ?
En réalité, l’analyse de la CTR est basée sur plusieurs facteurs, notamment le nombre excessif d’employés chez Camtel. Avec 3 996 employés, dont 170 collaborateurs directs pour le Directeur Général, l’entreprise est qualifiée d’ « obèse et budgétivore » par la CTR. En effet, plus de 33% de sa valeur ajoutée est consacrée aux charges du personnel, ce qui représente près de 34,7 milliards FCFA en 2022.
De plus, Camtel est lourdement endetté avec une dette évaluée à 648 milliards hors provision au 31 décembre 2022, soit une augmentation de 8,56% par rapport à l’année précédente. Malgré ces difficultés, la CTR a identifié des solutions qui pourraient permettre à Camtel de remédier à ses problèmes.
Un plan de restructuration proposé par la CTR :
Tout d’abord, elle recommande au président de la République de mettre en place un plan de restructuration en quatre points. Ce plan inclut la création de trois filiales (Fixe, Mobile et Transport) sous l’égide d’une Société mère. La CTR propose même d’ouvrir le capital de ces filiales aux investisseurs institutionnels nationaux, tels que la CDEC, la SNI, la CNPS et la CSPH, après la période réglementaire.
Cette idée n’est pas nouvelle, puisqu’en 2007, le cabinet français Kpmg avait déjà étudié la possibilité de créer une nouvelle entreprise pour remplacer Camtel, appelée Sitelcam (Société d’infrastructures de transmission des télécommunications du Cameroun). Les études réalisées à l’époque avaient démontré la rentabilité de ce projet, avec un bénéfice estimé à 33 milliards FCFA sur les trois premières années et la création de milliers d’emplois directs. Malheureusement, ce projet prometteur n’a jamais vu le jour, pour des raisons restant mystérieuses.
Des solutions pour redresser la situation financière de Camtel :
Concernant la situation financière de Camtel, la CTR recommande à l’État de reprendre une partie de sa dette, notamment celle envers Eximbank-China d’un montant de 138,4 milliards FCFA. Cela pourrait libérer des liquidités pour permettre à Camtel de se concentrer sur les investissements prioritaires dans ses filiales. De plus, la CTR suggère que l’État entame des négociations avec les banques commerciales pour transformer les découverts bancaires de Camtel d’un montant de 14,893 milliards FCFA en crédit moyen ou long terme.
Un avenir prometteur pour Camtel :
En somme, la situation de Camtel n’est pas sans espoir si les organes de gestion mettent en œuvre ces solutions proposées par la CTR. Il est essentiel que l’État prenne des mesures pour soutenir cette entreprise publique, qui joue un rôle crucial dans le développement des télécommunications au Cameroun. Espérons que ces recommandations seront suivies d’effet pour permettre à Camtel de continuer sur sa lancée positive et de réaliser son potentiel de croissance.