Au cours de sa 17ème session ordinaire, tenue ce matin, la Chambre des représentants du peuple a pris une décision importante et controversée : révoquer l’immunité parlementaire de Christian Tadele, membre du Mouvement national des Amhara (NaMA) et siégeant au Parlement depuis 2021.
Cette nouvelle a suscité de nombreuses réactions et remet en question les droits et libertés accordés aux membres du Parlement.
Il y a sept mois, Christian a été arrêté et détenu après la proclamation d’un état d’urgence de six mois dans la région d’Amhara. Il est soupçonné d’activités illégales dans les zones urbaines et de soutien logistique et financier à un groupe armé.
Cette arrestation a choqué de nombreux militants et membres du parti NaMA, ainsi que la famille de Christian. Selon des sources proches de la famille, Christian a été initialement détenu au Bureau d’enquête sur les crimes de la Commission de la police fédérale, puis transféré à Awash Arba, où il est resté incarcéré jusqu’à présent.
Mais il n’est pas le seul à subir les conséquences : d’autres personnalités politiques comme Yohannes Buayalew, membre du Conseil régional d’Amhara, Kassa Teshager, membre du Conseil municipal d’Addis Abeba, et plus récemment Desalegn Chane, membre du NaMA, ont également été arrêtées.
La détention de Christian et des autres membres du parti Nama a suscité de vives préoccupations quant à leur santé et leur bien-être. Selon des sources proches de la famille, leur état de santé se serait considérablement détérioré après leur transfert au Bureau d’enquête sur les crimes de la Commission de la police fédérale à Addis Abeba. Cela soulève des questions sur les conditions de détention et le respect des droits des prisonniers politiques en Éthiopie.
Cette révocation de l’immunité parlementaire de Christian Tadele soulève également des questions sur la souveraineté du Parlement et les droits des députés en tant que représentants élus du peuple. En attendant, la famille de Christian et les militants du parti NaMA continuent de se battre pour sa libération et celle des autres détenus politiques en Éthiopie.