Incroyable mais vrai! Le journaliste algérien Farid Alilat a été expulsé de son propre pays après une garde à vue de 11 longues heures à l’aéroport d’Alger. Selon ses propres mots dans un post sur Facebook, il a été contraint à monter à bord d’un avion en direction de la France sans avoir reçu aucune explication valable.
Pourtant, il y réside légalement avec un permis de séjour depuis plusieurs années. Farid Alilat, un journaliste renommé en Algérie pour son travail dans différents médias francophones tels que Liberté, qui a été fermé en 2022, est un habitué des vols Paris-Alger pour réaliser des reportages sur son pays natal.
Cependant, cette fois-ci, il a été confronté à une situation des plus inconfortables alors qu’il s’apprêtait à effectuer ce trajet habituel. Dans un message détaillant sa mésaventure, Alilat raconte que les autorités de l’aéroport avaient agi sur ordre « d’en haut ». Il a été soumis à un long interrogatoire sur ses déplacements, ses rencontres et même sur son employeur Jeune Afrique, qui selon les autorités, aurait une préférence pour le voisin marocain en termes d’information.
Cependant, Farid Alilat précise qu’en tant que journaliste indépendant, il a le droit de couvrir l’actualité de son pays librement. Il n’a d’ailleurs jamais reçu de remarques ni de plaintes de la part des autorités ou des tribunaux algériens, même lors de ses précédents voyages.
L’ancien ministre de la communication, Abdelaziz Rahabi, a commenté cette expulsion en la qualifiant de « mesure dépassée qui ne sert ni le peuple ni le gouvernement ». Il a rappelé que personne ne devrait être privé arbitrairement du droit de rentrer dans son propre pays.
