Des dizaines de combattants ont été tués dans l’explosion d’une mine terrestre dans la région du lac Tchad, au nord-est du Borno nigérian, ont déclaré lundi des chefs de milices anti-djihadistes à l’AFP.
Deux camions remplis de militants du groupe djihadiste affilié à l’EI, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), ont été détruits hier par une mine alors qu’ils se dirigeaient vers le village d’Arina Masallaci, dans le district de Marte. Selon plusieurs témoins, le bilan s’élève à 50 combattants tués dans l’explosion.
Les membres de la milice anti-djihadiste qui ont aidé l’armée nigériane à combattre les extrémistes ont confirmé cette information. Selon eux, les camions étaient remplis d’insurgés qui s’apprêtaient à lancer une attaque lorsque l’incident s’est produit vers 08h00 GMT. Ils ont également ajouté que les militants de l’ISWAP sont enfermés dans des luttes intestines pour la suprématie avec le groupe Boko Haram, dont ils se sont séparés en 2016 pour devenir une faction dominante.
Les chefs de milices supposent que ces combattants ont posé la mine pour attaquer les forces de sécurité qui patrouillent régulièrement dans la région, mais leur plan s’est retourné contre eux. Selon eux, ces pertes pourraient affaiblir l’ISWAP et renforcer le moral des troupes nigérianes qui luttent contre le terrorisme dans cette zone instable.
La mine a été posée contre les forces armées nigérianes, mais elle s’est retournée contre les djihadistes eux-mêmes.