Le ministère soudanais des affaires étrangères a précisé les conditions pour participer à une conférence de dialogue intra-soudanais au Caire, qui rassemblera toutes les forces politiques du pays. L’objectif de la conférence est d’établir une vision de paix pour le Soudan, en garantissant l’intégrité territoriale et la souveraineté du pays. Des partenaires régionaux et internationaux seront également présents.
Dans un communiqué publié mercredi, le ministère soudanais des affaires étrangères a souligné que pour réussir, les efforts de paix doivent reconnaître le gouvernement légitime actuel, préserver les institutions nationales et rejeter toute tentative de les affaiblir ou de les attaquer, en particulier l’armée soudanaise. Le ministère a souligné l’importance de représenter la « majorité silencieuse » du peuple soudanais, qui a souffert du conflit, et a mis en avant le rôle de la Résistance populaire, un groupe paramilitaire militant aux côtés de l’armée, formé après que les Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le contrôle du Jazirah en décembre dernier.
Le commandant adjoint de l’armée, Yasir Al-Atta, a déclaré précédemment que les forces armées avaient l’intention de lancer une nouvelle période de transition après la guerre, dont la Résistance populaire sera un pilier, excluant les autres forces politiques. Le ministère des Affaires étrangères a également déclaré que le Soudan n’acceptera pas la participation des États parrainant les FSR et leur fournissant des armes, y compris les pays voisins facilitant le transfert d’armes des Émirats arabes unis au Tchad, puis au Darfour. Il s’oppose également à la participation de toute organisation régionale ou internationale qui n’a pas condamné les crimes des FSR ou des pays devenus des bases pour les activités politiques et de propagande de la milice.
En ce qui concerne l’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le ministère des Affaires étrangères insiste pour que le Soudan redevienne membre de l’Union africaine et que l’IGAD corrige sa position, considérée comme une violation de la souveraineté du Soudan, avant que l’une ou l’autre de ces organisations ne puisse participer à la conférence.
Le ministère des affaires étrangères a exprimé sa confiance dans le leadership de l’Égypte, déclarant qu’elle est profondément engagée envers la sécurité, la paix et la stabilité du Soudan et qu’elle est bien placée pour favoriser le consensus entre les parties prenantes soudanaises afin de résoudre la crise actuelle.