Le contentieux entre la Fécafoot et la KSA, c’est une bataille qui agite le monde du football camerounais ces derniers temps, dans un climat pourtant calme après les événements avec le Minsep.
Le 12 juin dernier, la chambre disciplinaire de la Ligue Régionale de Football du Littoral (LRFL) a tranché : la Kadji Sport Academy (KSA) est renvoyée en Deuxième Division. Mais cette décision est loin de faire l’unanimité et a provoqué un véritable scandale.
Tout semble tourner autour d’un problème de licences incomplètes pour les joueurs de la KSA. Malgré les multiples démarches entreprises auprès de la Fécafoot depuis des mois, l’équipe n’a pas réussi à obtenir toutes les licences nécessaires. Résultat : lors des 4 premières journées de championnat, l’équipe était dans l’impossibilité d’aligner une équipe complète. Malgré les plaintes déposées, la KSA n’a reçu aucun soutien de la part de la LRFL, et a même décidé de boycotter les matchs tant que la situation n’était pas résolue.
Alors que l’on pensait que cette affaire allait enfin trouver une solution, un verdict implacable est tombé le mercredi : la KSA est reléguée de deux divisions et son président est suspendu avec une lourde amende de 5 millions de Francs CFA.
Face à cette situation dramatique, le leader de l’académie a fait appel auprès de la Fécafoot et a présenté toutes les preuves nécessaires. Il a également tenu une conférence de presse où il a soulevé des points importants. « L’avenir du football camerounais est en jeu… Comment pouvons-nous développer le football si la fédération nuit à ceux qui en sont les acteurs ? Où allons-nous ? Partout dans le monde, les centres de formation sont encouragés. Mais ici, la Fécafoot les empêche de s’épanouir », a déclaré le président de la KSA lors de la conférence de presse. Il a également ajouté : « Malgré nos multiples demandes depuis plus de 5 mois, nous n’avons reçu que 11 licences pour toutes nos catégories, alors que nous en avons demandé environ 50. Cela a rendu impossible la participation de notre équipe de D2 régionale au championnat. Nous avons déjà manqué 2 matchs car nous n’avions pas suffisamment de joueurs sur le terrain. Nous ne comprenons pas pourquoi la KSA est la cible de tant de haine ».
Selon les révélations du journaliste Marc Chouamo, les tensions entre Samuel Eto’o et le promoteur Gilbert Kadji, ancien président de la KSA, pourraient être à l’origine de cette descente aux enfers du club. Lors de la conférence de presse, le président de l’académie a fait des révélations choquantes : « Nous avons un jeune joueur qui évolue à l’Olympique de Marseille depuis plus d’un an avec une licence provisoire de la Fédération Française de Football. Autrement dit, la Fédération Française est au courant, mais la Fécafoot ne lui a jamais délivré son CIT (Certificat International de Transfert) ». Cette situation déplorable ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu dans cette affaire déjà controversée entre la KSA et la Fécafoot.