Cameroun : Un coup d’État prévu pour renverser le chef à BANDJA

Ce week-end, une tentative de coup d’État a eu lieu dans le village de Bachicheu, dans la sous-préfecture de BANDJA. Malgré une interdiction gouvernementale, un groupe armé a tenté de recourir à la violence pour destituer le chef traditionnel actuel. La situation n’est toujours pas claire face à l’indignation de l’opinion publique.

un groupe déterminé à utiliser la force pour s’emparer du pouvoir

Un groupe d’hommes lourdement armés a fait irruption dans le village de Bachicheu dans la nuit de vendredi à samedi. Les assaillants, menés par Tchoumbou Guy Depollo, sont arrivés avec l’intention précise de renverser le dirigeant en place.

Le groupe putschiste tient toujours à placer son chef au sommet de la chefferie, volontairement ou de force, malgré les avertissements du sous-préfet et de la police.

Pour s’opposer au coup d’État, la population se soulève

De nombreux villageois sont sortis de leurs huttes pour faire face à la menace alors que la tension augmentait et que les premiers coups de feu étaient tirés. Parce qu’ils pensaient qu’il était impensable de permettre la destitution de leur chef traditionnel par des moyens aussi violents.

Les putschistes et la foule furieuse se sont alors battus. Les villageois ont finalement maîtrisé et mis en déroute les assaillants. Dans les deux équipes on dénombre plusieurs blessés.

une situation instable difficile à gérer

Même si le calme était revenu, la situation à Bachicheu était encore très confuse au petit matin. Pour défendre et aider leur chef, de nombreux villageois sont toujours rassemblés à la cour royale. Et les planificateurs du coup d’État n’ont pas abandonné leur plan fou.

Le site a reçu d’importants renforts policiers et même militaires. Cependant, face à une population surexcitée et indignée par ces événements, ils s’efforcent de calmer et de désamorcer les tensions. Une nouvelle explosion de violence suscite toujours des inquiétudes.

une représentation des excès du pouvoir traditionnel

Malheureusement, les luttes intestines qui minent la gouvernance traditionnelle dans certaines régions du Cameroun se reflètent dans cette incroyable tentative de coup d’État.

Les dirigeants traditionnels faibles ont de plus en plus de mal à maintenir l’ordre et l’unité en raison de complots, de scores et de successions conflictuelles. Les dirigeants politiques, souvent paralysés et désemparés face à ces excès, amplifient ce phénomène.

Une nouvelle étape très inquiétante dans cette spirale destructrice est l’émergence de la violence et des armes à feu dans le cadre traditionnel sacré, comme c’est le cas à Bachicheu.

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