L’Assemblée nationale s’est réunie le 30 novembre 2023, sous la direction de Joseph Dion Ngute, le chef de l’État, pour préparer le budget de l’État pour l’exercice 2024. Le budget a augmenté de 13,2 milliards de francs. La mise en œuvre de la politique de développement économique, social et culturel du pays, qui repose sur la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), ainsi que le contexte macroéconomique mondial et national sont tous pris en compte dans cette préparation.
En outre, il vise à respecter les obligations du Programme économique et financier avec le Fonds monétaire international (FMI) et à poursuivre la reprise économique après la pandémie. Selon la loi de finances rectificative, le budget pour 2024 sera équilibré à 6740,1 milliards de francs CFA en recettes et en dépenses, contre 6726,9 milliards en 2023. Toutefois, un certain nombre de dépenses ont été réduites afin de tenir compte de la situation actuelle.
Les recettes pétrolières ont diminué de plus de 32 milliards de francs CFA par rapport à la loi de finances 2024 en raison de la baisse des cours du pétrole. En outre, les comptes à usage spécial ont été réduits de plus de 23 milliards de francs CFA, passant de 804,4 milliards dans l’ordonnance rectificative de 2023 à 60 milliards d’ici 2024. 30 milliards de francs CFA ont été ajoutés au Fonds pour le financement de la reconstruction des zones sinistrées dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 2024, contre 29,131 milliards. Le total des autres comptes s’élève à 30,6 milliards de francs CFA.
Les recettes du budget général ont augmenté de plus de 409 milliards de francs CFA, portant le total à 5190 milliards. Le gouvernement a l’intention de déployer des efforts supplémentaires pour mobiliser les ressources internes afin de compenser la baisse des recettes pétrolières. Au total, 5227,3 milliards de francs CFA ont été dépensés.
Ils sont organisés comme suit : 1428,3 milliards de FCFA alloués aux salaires (contre 1256 milliards dans la Loi de finances rectificative pour 2023), 1003,3 milliards de FCFA pour les biens et services (en baisse de 33 milliards), 147,2 milliards pour les dépenses d’investissement (une augmentation significative), et 103,4 % pour les transferts et subventions (soit une augmentation de plus de 67 milliards de FCFA).
Il est important de noter que la charge fiscale au Cameroun, qui représente le ratio impôts/PIB, devrait augmenter de 0 % d’ici la fin de 2023. 0,8 % pour atteindre un PIB d’environ 12,6 %, selon les projections officielles. Afin de mobiliser des recettes intérieures non pétrolières représentant 13,6 % du PIB en 2025, le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2023-2025 appelle également à un effort budgétaire continu pour les années 2024-2025. En conséquence, en 2023, le Cameroun connaîtra la plus forte pression fiscale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Le budget est un outil essentiel pour l’intervention de l’État, dans le but de garantir une discipline budgétaire rigoureuse tout en respectant les objectifs des politiques publiques. Sa préparation exige rigueur et souci du détail. Cela montre à quel point le gouvernement prend au sérieux son devoir de gérer et de promouvoir le développement économique et social du pays.