Fecafoot : zéro subvention accordée aux clubs !

rn

Aucun⁣ club n’a reçu de subvention ⁤de‍ la ‌Fécafoot, l’annonce a⁢ été faite il y a quelques jours. Une situation qui est loin de plaire aux présidents ⁢de clubs, qui ‍sont pourtant en plein milieu de leur championnat pro. Cette situation est ‍le reflet d’une fédération défaillante.

Depuis l’élection de ‌Samuel Eto’o à la présidence de la Fécafoot, beaucoup d’attentes⁣ avaient été placées en⁤ lui. Les ‍joueurs internationaux camerounais en avaient fait ‍la promesse,⁤ les‌ spectateurs en rêvaient, mais‍ la réalité est ​bien différente. La situation​ s’est plutôt aggravée, avec des clubs luttant pour leur survie⁢ financière alors qu’ils⁢ devraient se concentrer sur leur‍ performance sur le terrain.

En effet, en⁣ cette mi-saison, aucun club​ n’a encore reçu les subventions qui avaient été promises. Les ​présidents de clubs sont dans une situation délicate, tentant ‍désespérément de‍ trouver une solution pour recevoir l’argent de ⁣leurs sponsors. Mais les sollicitations adressées⁣ à la Fédération sont ignorées⁤ et méprisées. Même leur syndicat, l’ACEC, a été inféodé à la Fécafoot, les laissant⁣ sans aide ni soutien face à cette crise financière.

Cependant, malgré l’absence de subventions, les clubs continuent de remplir leur part du contrat⁢ en ⁢portant les logos⁤ de leurs sponsors sur leurs maillots. Un ‍véritable paradoxe alors qu’aucun montant ne leur a encore été⁣ versé. “Je suis surpris de⁣ voir des présidents se plaindre du manque d’argent alors que leur ⁣équipe porte fièrement les logos des entreprises.‍ Où est passé l’argent ?”, s’interroge‌ un ⁤spectateur lors du⁣ dernier match de football.

Et la situation est bien réelle, comme‌ l’ont confirmé certains responsables de clubs à Camfoot. Ils ⁢ne peuvent plus supporter cette attente interminable, leurs charges financières s’accumulant. Certains joueurs n’ont même plus de salaires, luttant pour subvenir à leurs​ besoins et ‍ceux de leur ⁢famille. Les subventions‌ étant leur source principale de revenus,⁤ leur absence les affecte grandement.

“C’est une véritable difficulté pour nous. Nous n’avons toujours pas ⁤reçu notre subvention alors que nous‌ avons des dépenses à couvrir.⁤ Nous attendons‌ avec impatience des réponses claires de⁤ la Fécafoot. Jouer sous ces conditions n’est pas facile”, ⁣confie un responsable de‌ club épuisé par cette longue attente.

Dans ce contexte difficile, certaines entreprises rechignent à ⁣s’engager dans le ⁣sponsoring du football camerounais, préférant attendre une stabilité financière avant ⁤de se lancer dans l’aventure. Les membres et ​supporters des clubs sont alors contraints de “cotiser” au quotidien pour assurer le⁣ minimum vital.

Cependant, cette crise financière a de sérieuses répercussions sur la qualité du jeu. “Il est difficile d’attendre des performances‌ de ‍joueurs qui ne sont ⁣pas ‍payés. Ils​ doivent⁤ également subvenir aux besoins de leur famille. C’est une chaîne. Notre football a besoin d’une réelle structuration et chacun doit prendre ses responsabilités”, souligne Olivier Onana,​ un marketiste.

Selon lui, il est ‌temps pour les clubs de revoir leur modèle économique et de⁣ trouver⁢ d’autres sources de‍ revenus. L’ancien⁢ modèle ne fonctionne plus et les présidents doivent saisir les opportunités qui s’offrent à eux. En attendant, la ⁣Fécafoot a la responsabilité de verser rapidement les subventions promises à‌ ces clubs qui luttent ​pour leur survie financière et ​sportive. C’est nécessaire pour ⁢le​ bien-être de l’ensemble du ‌football camerounais.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *