La situation politique au Niger continue de susciter des inquiétudes, alors que la junte nigérienne a réaffirmé sa détermination à ne pas libérer l’ancien président Mohamed Bazoum. Cette position ferme de la junte vient contredire la proposition du bloc régional ouest-africain de la Cedeao, qui a offert de lever les sanctions en échange de la libération de M. Bazoum.
Le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte, ne semble pas se laisser convaincre par le changement apparent de position de la Cedeao, qui a adopté une position plus souple après avoir été initialement ferme.
Dans un discours adressé aux Nigériens, le général Tiani a affirmé que M. Bazoum resterait en résidence surveillée pour une durée indéterminée.
Les dirigeants ouest-africains ont récemment donné à la junte jusqu’à dimanche dernier pour libérer M. Bazoum, sa femme et son fils, ainsi que pour mettre en place une transition de courte durée. Si ces exigences n’étaient pas respectées, la Cedeao menaçait de maintenir les sanctions en place.
Depuis le coup d’État de la junte en juillet, Mohamed Bazoum et sa famille proche ont été placés en résidence surveillée. Face à cette situation, la Cedeao a lancé un ultimatum à la junte pour qu’ils soient libérés, ou alors elle envisageait une intervention militaire pour rétablir l’ancien président au pouvoir. Cependant, la junte semble déterminée à garder le contrôle, avec le soutien du Mali et du Burkina Faso.
Bien que des discussions aient eu lieu entre la Cedeao et la junte, aucun compromis n’a été trouvé concernant la libération de M. Bazoum. Alors que la junte a accepté de réduire la durée de la transition prévue à l’origine, elle refuse toujours de libérer l’ancien président.
La famille de M. Bazoum s’inquiète de son état de santé, détérioré par sa détention dans des conditions difficiles et éprouvantes. Pourtant, la junte reste obstinément inflexible sur le cas de l’ancien président.
La situation au Niger reste donc tendue, avec des négociations en cours entre la Cedeao et la junte. La communauté internationale continue de suivre de près l’évolution de la situation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.