La pénurie persistante d’électricité au Cameroun : un défi constant

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Les habitants de Douala ‍et Yaoundé ont exprimé leur ⁢mécontentement face aux coupures d’électricité constantes qu’ils subissent depuis plus d’un mois. La ⁣situation est d’autant plus frustrante qu’aucun responsable gouvernemental n’a daigné s’exprimer sur le sujet.

« ENEO veut nous ​voir descendre dans les rues⁤ pour protester avant de⁤ se rendre ⁤compte qu’ils ⁤nous​ tuent », s’insurge un habitant du quartier de⁤ Logbaba à Douala.

La société de distribution d’électricité ENEO a publié plusieurs communiqués⁢ sur ⁣sa page, affirmant que la⁢ société SONATREL effectue des travaux de réparation ou encore qu’ils sont ‍en train d’effectuer des travaux de maintenance, mais cela reste loin d’être satisfaisant.

« Quels travaux ? Chaque jour ? Ils se moquent de nous ? ENEO doit ⁢arrêter cela, ça devient trop ! », ‍déclare ⁤un habitant‌ du quartier de‍ Ngousso à ⁢Yaoundé ‍à⁤ CNA.

« Se rendent-ils compte que certaines personnes sont des étudiants et ont besoin d’électricité pour ⁤étudier ? ​Même avec la flambée de la⁢ criminalité, ils nous laissent ‌plonger dans l’obscurité toute la nuit ⁣et de plus en plus de ⁤personnes se font ‌attaquer. Comment peuvent-ils faire cela en ‌plein milieu de la saison sèche ? Veulent-ils tous que​ nous ayons‍ des ‌irritations cutanées ? », s’emporte un autre‌ habitant en colère de Logbaba.

Plusieurs commerces ont été gravement affectés par ces coupures constantes.

« Imaginez ⁤gérer​ un service de blanchisserie, un ⁤salon de coiffure ou même avoir une petite entreprise de secrétariat avec de telles coupures. Nous ‍n’avons pas de clients qui viennent et pourtant​ les taxes ‍seront collectées par les conseils ⁢municipaux. Le ‌plus énervant, c’est que les agents d’ENEO continueront ‌à nous envoyer des factures‌ exorbitantes pour que⁤ nous les payions. Payer comment ? Avec quelle ‍électricité ‌? Nous travaillons même ? », ‍s’exclame Eveline,⁢ une⁢ coiffeuse.

« C’est⁣ la période des vacances ⁢et nos enfants sont à⁢ la maison. ‍Comment les⁢ divertir⁤ quand ⁢il n’y a pas d’électricité ​? », se demande un parent.

Une source interne chez ENEO,​ qui a⁣ préféré garder l’anonymat, a expliqué que ⁣deux des unités de production du‌ pays avaient cessé de fonctionner car ils ont une dette de plus de 150 ⁣milliards‍ de francs CFA envers le gouvernement et ENEO⁣ est incapable ‍de payer ses partenaires. ‍Notre source a ajouté que la ‌situation restera la même tant que le gouvernement ne règlera pas toutes ses dettes.

Le problème d’électricité observé dans plusieurs régions du pays ‌est‌ clairement loin d’être résolu et la population souffre tandis que le gouvernement maintient son légendaire silence.

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