Bien que Seyoum Mesfin ait fait défection et se soit rendu aux États-Unis dans l’espoir d’obtenir l’asile politique, il a choisi de briser le silence pour partager sa vérité sur le Parti de la prospérité dirigé par Abiy Ahmed, actuellement au pouvoir en Éthiopie. Dans une interview accordée à Roha Media, il révèle comment lui et Taye Dendea, un autre ministre d’État limogé et jeté en prison par Abiy Ahmed, ont été qualifiés d'”anti-Parti de la prospérité” lors d’une évaluation interne du parti.
Malheureusement, les conséquences de leur désaccord avec le régime en place ont été brutales : la famille de Taye Dendea a été expulsée de son logement social dès le lendemain de son arrestation. Seyoum, quant à lui, craint pour la sécurité de sa propre famille restée en Éthiopie. En plus d’évoquer les difficultés personnelles auxquelles ils ont été confrontés, Seyoum a également abordé la lutte du groupe Fano et souligné son importance pour tous les Éthiopiens. C’est cette question qui l’a poussé à s’opposer au régime d’Abiy Ahmed, malgré les risques encourus.
Alors que le pays traverse une période de troubles et de tensions politiques, il est primordial de donner la parole à tous et de tenir compte de leur point de vue pour une réelle avancée vers la paix et la prospérité pour tous. Il est important que toutes les voix soient entendues et que des mesures soient prises pour résoudre les conflits en cours. Se taire ou ignorer l’opposition ne fera qu’aggraver la situation actuelle.
Les événements récents en Éthiopie rappellent l’importance de la liberté d’expression et de la démocratie pour une société pacifique et prospère. Les voix dissidentes comme celle de Seyoum Mesfin doivent être entendues et prises en compte pour permettre une véritable démocratie et une réconciliation nationale. Au lieu de diaboliser les opposants, il est temps de travailler ensemble pour un avenir prospère pour tous en Éthiopie.