Retour à la normalité constitutionnelle en Guinée-Bissau : PRS et APU-PDGB accusent Embaló de prendre en otage le pays

Le PRS et l’APU-PDGB ⁢réclament ⁤au président de la République la ⁢réouverture du Parlement, la reconfiguration ‌de la Cour suprême de ⁣justice ​et de la Commission électorale nationale, ainsi que la fin de la limitation​ des droits civils et politiques, la persécution des opposants politiques, les enlèvements et les agressions.

Ils demandent‌ également que les élections présidentielles aient‍ lieu cette année plutôt qu’en 2025, comme proposé par⁢ Umaro Sissoco Embaló.

Lors de leur rencontre avec le président dimanche⁢ 10, les deux partis politiques ont remis un document où ils soulignent que l’Assemblée ‌nationale populaire a ‍été illégalement dissoute à deux reprises ces deux dernières années et que les gouvernements sont formés sans respecter la volonté du peuple. Ils ajoutent que ⁢toutes les institutions de l’État sont affaiblies ou soumises à la volonté du président.

Au niveau‍ judiciaire, le PRS et l’APU-PDGB dénoncent le détournement​ de la Cour suprême de justice qui ne⁤ sert‌ que les intérêts du ⁢président, ainsi que l’utilisation du⁤ ministère public pour ‍persécuter ses opposants.

L’activiste social Sumaila Djaló affirme que cette prise de position montre que les partis commencent à se rendre compte du danger​ représenté par ⁢Umaro‌ Sissoco Embaló pour les institutions démocratiques​ du pays. Il‍ souligne également l’importance pour tous les partis ⁤politiques de défendre la légalité démocratique en tout ‍temps.

Pour Bacar Camará, journaliste à la radio publique, le président n’a ‌pas d’autre⁣ choix que de se conformer aux principes démocratiques afin⁣ de résoudre les problèmes du pays. Dans‌ le cas contraire, ‌cela⁤ aura des conséquences économiques et affectera la vie des citoyens. De plus, il risque de perdre‌ le soutien de ses alliés.

Le PRS et l’APU-PDGB pointent également‌ du doigt⁤ la restriction des droits civils et politiques, ainsi que la persécution et les agressions envers⁣ ceux qui s’opposent au régime ⁣en place, ainsi que les discours menaçants qui mettent en péril l’unité nationale.

La présidence de la République a publié sur sa page Facebook une note indiquant que lors de la​ réunion avec les⁤ partis, les discussions ont porté sur l’ouverture de l’Assemblée populaire nationale, la ⁣situation de la Commission électorale nationale ⁢et ‌la tenue d’élections législatives anticipées.

Nuno Nabiam, porte-parole de ⁢l’alliance politique Kumba Lanta, a souligné la cordialité⁢ de ⁤la rencontre malgré leurs divergences d’opinion.

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