Traite de drogue en Guinée-Bissau : l’ancien Premier ministre pointe du doigt l’inaction de la communauté internationale

L’ancien premier ministre de Guinée-Bissau, Nuno Gomes Nabiam, a⁤ accusé la communauté internationale ‌de ternir l’image des militaires en les accusant ⁣de ⁢trafic‌ de drogue. Cependant, il a déploré le fait que cette même communauté ne sanctionne pas ​ceux qui sont réellement impliqués dans ce trafic illégal.

Le⁣ leader de l’Assemblée du Peuple Uni – Parti Démocratique‌ de Guinée-Bissau ⁣(APU-PDGB), cité par le ​journal O⁣ Democrata, a souligné que⁣ la communauté internationale connaît parfaitement les véritables⁣ coupables de ⁢ce ​fléau, ​mais refuse de les condamner. ‍”C’est vraiment dommage, car ces ⁢acteurs ⁢du trafic⁤ de drogue n’ont pas été ⁣sanctionnés”, a-t-il déclaré​ lors de la cérémonie de​ signature de l’accord politique pour⁣ la création du Forum pour le Salut de ⁢la Démocratie (FSD).‌ Cette organisation regroupe le Mouvement pour l’Alternance Démocratique (MADEM G-15) ⁣et l’Alliance⁤ “Kumba Lanta”, composée⁢ du Parti du Renouveau Social et de l’Assemblée du Peuple Uni‌ – Parti Démocratique de Guinée-Bissau (PRS et APU-PDGB).

“Lors d’un ⁤événement à‌ Bissorã,‌ j’ai dénoncé la présence massive de drogue dans le pays. En réponse, certains ont menacé ⁤de ⁣me poursuivre​ en justice. Et ‌pourtant, je suis‍ simplement un citoyen comme les autres ⁤et j’ai le droit d’évoquer cette⁣ problématique”, a-t-il rappelé.

L’ancien premier ⁤ministre,‌ également conseiller du Président de la République, n’a jamais désigné “le Ministère de l’Intérieur ou la Présidence de​ la République comme ​étant impliqués dans le trafic de drogue”. ‌Cependant, il a ajouté : “il ​est important de noter que j’ai été premier ministre pendant trois ans​ et demi”.

Il a également‌ réaffirmé que⁢ la communauté internationale connaît bien les personnes ⁤qui sont impliquées dans les ⁢activités illégales de trafic de drogue en Guinée-Bissau. ⁣”Nous devons être‍ prêts à tout risquer pour défendre notre pays. Comme les Sénégalais qui ont bravé le danger et obtenu leur liberté après la mort de plus de 30 personnes. ⁣Nous devons nous battre​ pour maintenir la⁢ démocratie en marche et ne ‍pas nous ⁢laisser manipuler ou intimider par les forces armées”, a-t-il exhorté les participants ​à cet événement constituant la⁢ création du Forum pour le ‌Salut de la‍ Démocratie.

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