Les robes noires de la République Centrafricaine ont finalement décidé de mettre un terme à leur grève entamée le 4 mars 2024, suite à l’arrestation de Me Crépin Mboli-Goumba, avocat et homme politique. Cette suspension de la grève intervient un mois après l’arrêt, permettant ainsi une reprise des audiences dans le pays.
L’interpellation et la détention “arbitraire” de l’avocat ont poussé ses confrères à se mettre en grève, en signe de protestation. Mais aujourd’hui, c’est avec responsabilité qu’ils ont décidé de reprendre les audiences, prenant en compte l’intérêt des justiciables. Malgré la condamnation de Me Crépin Mboli-Goumba, les avocats restent vigilants et prêts à dénoncer toute dérive du système judiciaire.
D’ailleurs, leur grève avait également pour but d’attirer l’attention du garde des Sceaux sur ces violations graves des droits humains. Pourtant, le coordinateur de la principale plateforme de l’opposition centrafricaine a bel et bien été condamné à un an de prison avec sursis le 27 mars pour “diffamation” et “outrage à magistrat”. Mais aujourd’hui, il a obtenu une petite victoire puisque le tribunal a ordonné la levée des mesures d’interdiction de sortie ainsi que la restitution de ses objets personnels tels que son téléphone portable, son ordinateur et son passeport. De plus, il devra verser une somme de 30 millions FCFA à Alain Gbanziale et 20 millions FCFA aux autres plaignants.
Bien que cette décision ne soit pas une source de satisfaction pour les avocats, elle leur montre que leur combat et leur mobilisation ont porté leurs fruits. En effet, grâce à leur détermination et leur solidarité, ils ont réussi à obtenir justice pour leur confrère injustement accusé. Cela renforce également l’idée que les avocats sont une force unie et puissante, prête à défendre les droits fondamentaux des citoyens. Cependant, cette situation révèle également les faiblesses du système judiciaire en République Centrafricaine et l’importance de rester vigilants face à toute tentative de violation des droits humains.