La transition politique est souvent une période qui rassemble, dans un esprit d’unité et d’urgence, toutes les forces vives d’un pays pour surmonter les défis auxquels il fait face. C’est une période exceptionnelle, qui permet de mettre en place des réformes nécessaires, de structurer les institutions et de préparer le retour à l’ordre constitutionnel.
Cependant, lorsque cette transition s’éternise, elle peut donner naissance à une opposition. C’est ce que semble être le cas au Mali, où les 18 mois initialement prévus pour la transition ont été prolongés de 24 mois supplémentaires, sans qu’aucune élection ne soit organisée.
Alors que le 26 mars dernier marquait officiellement la fin de cette période de transition, aucun signe ne semble indiquer la tenue prochaine d’élections. Face à ce silence du gouvernement, plusieurs partis politiques tels que l’Adéma/PASJ, le RPM, la Codem, le Yéléma, l’Asma, ainsi que des mouvements comme le M-5 RFP et l’Appel du 20 février, se sont rassemblés pour former un nouveau bloc politique. Leur objectif : exiger des réponses claires et immédiates de la part des autorités, et mettre en place une architecture institutionnelle pour l’organisation rapide de l’élection présidentielle.
Dans un communiqué officiel, le groupement annonce également la mise en place d’un comité de suivi et appelle à une concertation inclusive pour mener à bien cette mission cruciale. Mais en cas d’échec, ils se réservent le droit d’utiliser tous les moyens légaux et légitimes pour un retour à l’ordre constitutionnel. Plus encore, certains partis envisagent même une désobéissance civile pour faire entendre leur voix.
La tension et l’impatience montent au Mali, et le peuple attend avec anxiété de savoir comment les choses vont évoluer. Les partis politiques, quant à eux, continuent de montrer leur détermination à rétablir l’ordre démocratique dans leur pays. Mais jusqu’à présent, le gouvernement n’a donné aucune indication concrète quant à la tenue des élections.
Alors que la date butoir du 26 mars est passée sans aucune action, les opposants restent vigilants et prêts à agir pour que le Mali retrouve rapidement sa stabilité politique et son ordre constitutionnel.