Vendredi dernier, deux camions de la société Dangote ont été interceptés par l’armée nigériane près de la frontière avec le Cameroun.
Les troupes ont découvert que ces camions transportaient des marchandises interdites par un décret du gouverneur de l’État d’Adamawa. Les journalistes ont pu voir les 600 sacs de ciment de 50 kg chacun qui étaient à bord des camions.
Les autorités locales ont réaffirmé leur politique d’interdiction du transport de matériaux de construction à travers la frontière du pays. Selon les porte-parole du gouverneur et de la police, cette interception est la réponse à une tendance croissante dans l’État.
Les autorités ne tolèrent pas ces violations de la politique et considèrent ces actions comme inacceptables. Elles ont déployé du personnel dans tout l’État pour faire respecter cette interdiction.
Cependant, les responsables de Dangote Cement à Yola, où les camions ont été chargés, ont nié catégoriquement que les produits étaient destinés au Cameroun. Selon eux, les marchandises ont été achetées par un client qui les a demandées à Jamtari, près de la frontière.
Mais une personne, Abiola Oyetunji, identifiée sur le document de bord comme la personne de contact, s’étonne que le camion ait quitté le dépôt de la société à Yola. Selon elle, les camions ne peuvent quitter le dépôt qu’une fois les marchandises vendues.
« Je n’ai pas encore vendu le ciment ; comment le camion a-t-il pu quitter le dépôt de Yola ? Le chauffeur m’a dit qu’il était au dépôt jusqu’à cette heure », a-t-elle ajouté.
Dangote Cement Plc est une entreprise nigériane de fabrication de ciment cotée en bourse, appartenant au groupe Dangote fondé par Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique. Cette interception soulève des questions sur les pratiques commerciales de l’entreprise et sur le respect des politiques frontalières du pays.
Les autorités ont réaffirmé leur détermination à lutter contre toute tentative de contrebande de marchandises à travers la frontière.