Pour les communautés rurales, la pauvreté peut être encore plus préoccupante car elle peut entraîner un manque de nourriture et d’eau, ainsi qu’un accès limité aux services sociaux de base. Actuellement, le taux de pauvreté au Cameroun est estimé à 38,6%, avec une concentration plus forte dans les zones rurales où il atteint 56,3%. Cela signifie que plus de la moitié de la population rurale n’a pas accès aux ressources et aux opportunités nécessaires pour améliorer sa qualité de vie.
Bien que le taux de pauvreté soit plus bas dans les zones urbaines à 21,6%, il existe encore des inégalités importantes entre les ménages les plus riches et les plus pauvres. Certaines régions sont plus touchées que d’autres par la pauvreté, notamment l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest, le Nord, l’Adamaoua et l’Est. Ces communautés sont piégées dans un cycle de difficultés économiques et sociales qui les empêche de s’en sortir. Cependant, il y a aussi des signes de progrès. L’accès à l’eau potable et aux services sociaux de base s’améliore, ce qui est un pas dans la bonne direction. Cependant, il reste encore beaucoup à faire, notamment en termes d’accès à l’électricité et à des sources d’énergie propres pour la cuisson, ainsi que pour la gestion des déchets.
Afin de lutter contre la pauvreté de manière efficace, l’Institut national de la statistique recommande de renforcer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 2030 et de soutenir les ménages vulnérables. Cela peut être réalisé en investissant dans les infrastructures économiques et les programmes de résilience pour aider les communautés à faire face aux chocs économiques externes. L’inclusion financière est également cruciale, avec des investissements supplémentaires nécessaires pour améliorer l’accès à l’électricité et à d’autres services essentiels. Améliorer la situation de la pauvreté au Cameroun demande donc des efforts concertés de la part du gouvernement, et de la communauté.