Le lieutenant-général Yasir El Atta a récemment annoncé dans une interview accordée à Al Hadath News que le commandant en chef des Forces armées soudanaises (FAS), le lieutenant-général Abdelfattah El Burhan, a signé des accords avec la Russie pour une base navale.
El Atta a également présenté ses excuses au peuple soudanais pour les retards militaires et a confirmé que le Soudan a renforcé sa coopération avec l’Iran après la reprise des relations diplomatiques. Selon El Atta, El Burhan signera bientôt des accords avec la Russie qui demande un “point de ravitaillement” sur la mer Rouge en échange de fournitures d’armes et de munitions à la FAS. Il a également souligné que donner une base militaire à un pays avec lequel le Soudan a des partenariats économiques n’est pas une honte.
Dans cette même interview, El Atta a présenté ses excuses au peuple soudanais pour les retards militaires, admettant que l’armée a pris du temps pour récupérer certaines zones à Khartoum. Il a cependant assuré que l’armée est maintenant prête et dispose de 12 bataillons de résistance populaire pour l’assister. Le Soudan et la Russie avaient déjà prévu de signer un accord en février 2023, offrant à la Russie un port sur la mer Rouge en échange d’armes et d’autres avantages, mais la guerre civile a retardé cet accord. Selon des sources, l’accord de 2021 autorisait la Russie à maintenir jusqu’à quatre navires de la marine en mer Rouge, y compris des navires à propulsion nucléaire.
En raison de tensions géopolitiques croissantes, les États-Unis ont été avertis par le magazine américain Newsweek de la menace représentée par les efforts de l’Iran pour contrôler la mer Rouge et de la constitution d’un “croissant” qui menace les intérêts de pays tels que l’Arabie saoudite, l’Égypte et Israël. L’article explique comment El Burhan cherchait à se rapprocher de l’Occident mais s’est tourné vers l’Iran pour obtenir une aide militaire face à la pression des FSR. L’Iran a proposé une aide militaire en échange de l’établissement d’une base navale sur la côte soudanaise, ce qui lui donnerait un contrôle significatif sur cette voie navigable cruciale. Cependant, l’Iran a nié toute tentative de se faire autoriser à établir une base navale sur la côte sudanaise de la mer Rouge après que le ministère des Affaires étrangères soudanais ait démenti ces allégations. L’ambassadeur Hussein Ali a également rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères afin de renforcer les relations entre les deux pays, suite à la reprise des relations diplomatiques.
En raison de la présence diplomatique iranienne dans la ville, les loyers des propriétés résidentielles à Port-Soudan ont connu une flambée sans précédent. L’ambassade iranienne a loué 17 appartements pour son personnel, ce qui a entraîné une augmentation de la demande et des coûts des loyers. L’arrivée de l’aide militaire iranienne, notamment les drones Mohajer-6, a renforcé les capacités des FAS.