Crise en Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embaló fait primer la Constitution sur la CEDEAO

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Guinée-Bissau : Le Président Embaló Défend la Souveraineté Nationale Face à la CEDEAO

Le Président de la République de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a récemment affirmé avec fermeté que la Constitution et les lois de son pays priment sur les décisions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans une déclaration qui n’est pas passée inaperçue, il a insisté sur le fait que rien ne peut être placé au-dessus de la souveraineté nationale.

Une mise en garde contre l’ingérence de la CEDEAO

Lors d’une entrevue accordée à la chaîne de télévision russe RT (édition française), le Président Embaló a vivement critiqué le comportement de la CEDEAO ainsi que des Nations Unies. Selon lui, leur récente mission en Guinée-Bissau a largement dépassé le cadre prévu. Il a comparé cette situation à :

« Une voiture qui sort de la route et finit par avoir un accident. »

D’après Embaló, la délégation envoyée avait initialement pour mission de s’informer sur la situation politique et sécuritaire du pays. Cependant, elle aurait outrepassé ses prérogatives en ne respectant pas la Constitution guinéenne. Estimant qu’une telle immixtion était inacceptable, le président a pris la décision radicale d’expulser cette mission.

Des sanctions possibles ? Une réponse sans équivoque

Interrogé sur d’éventuelles répercussions que pourrait subir son pays à la suite de cette expulsion, le chef d’État a affiché une assurance inébranlable. Selon lui, la Guinée-Bissau ne craint aucune sanction, d’autant plus qu’il considère avoir agi dans le respect des principes fondateurs de la CEDEAO.

Il rappelle d’ailleurs que la Guinée-Bissau est l’un des pays fondateurs de cette organisation régionale et que d’autres nations, par le passé, ont également refusé des interventions extérieures jugées inappropriées. Il a également exprimé des doutes quant à la neutralité de certains membres de la Commission de la CEDEAO, estimant que des influences extérieures pourraient biaiser leurs actions.

Une candidature à un second mandat après un revirement

Initialement, Umaro Sissoco Embaló avait exprimé son intention de ne pas briguer un second mandat. Néanmoins, il semble avoir changé d’avis en raison des défis que traverse actuellement la Guinée-Bissau.

Selon lui, une seule mandature ne suffit pas pour assurer une transition politique saine et permettre l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants. En se représentant, il affirme vouloir continuer à structurer l’État et à consolider les progrès accomplis.

Un appel à l’unité nationale

En conclusion, le président a lancé un appel à tous les citoyens pour qu’ils s’unissent derrière son projet de transformation et de modernisation de la Guinée-Bissau. Son ambition affichée est claire : placer son pays parmi les nations influentes du continent.

« Au lieu d’être un petit pays, nous voulons devenir un grand État. »

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