Les Forces de Soutien Rapide vont créer une force de police fédérale au Soudan: tous les détails

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Les⁤ Forces de Soutien Rapide (FSR) travaillent actuellement⁤ sur la mise en place d’une « force de police fédérale » dans ‌le pays. Cette force devrait bientôt commencer ses opérations à‍ Khartoum.

Des centaines de policiers sont déjà ⁣retournés à leur travail dans les régions ​ouest, ‍centre, sud et est ‍du Darfour, contrôlées par les FSR.

Une source au sein ​des FSR a déclaré hier à ‌Radio ⁢Dabanga que le nouveau système de police‍ fédérale serait d’abord mis en place dans la ⁣capitale Khartoum « dans les jours à venir, ‍puis il ‍sera étendu à ‌l’ensemble des états ».

Radio Dabanga a obtenu un document‍ ordonnant la formation ⁤d’un comité pour la mise en place de la ⁤force de police fédérale, ainsi qu’une lettre adressée au commandant des FSR, Mohamed Hemedti Dagalo, lui demandant d’approuver⁢ la formation du ⁣comité.

Selon le document, les policiers, qu’ils⁢ soient‌ en service ou à la retraite, qui composent ⁤le comité,‌ ont pour⁢ mission de ‍recruter des⁤ policiers, des agents de police et des techniciens pour la nouvelle force de police fédérale.

Les ⁤FSR contrôlent la ⁣plupart des régions du Darfour,⁤ plusieurs ⁢zones du Kordofan et une grande partie de⁤ l’état de Khartoum. Les​ parties est, nord et centre du pays⁢ sont sous le⁤ contrôle de l’armée, bien qu’un ⁣petit convoi des FSR ⁤ait pénétré⁢ dans les plaines de Butana dans l’est du Soudan, ⁣comme l’a ‌rapporté Sudan War Monitor la‌ semaine⁢ dernière.

En novembre, des centaines de policiers soudanais sont retournés ​à leur⁣ travail dans les⁣ régions ouest, centrale, ⁢sud et est​ du ‍Darfour,‍ contrôlées par les ‌FSR, a rapporté hier‍ le ⁤correspondant de Radio Dabanga, Abdelmonim​ Madibbo. Après que‌ les paramilitaires des ‌FSR ⁢aient pris le contrôle de ‌Nyala, au sud du ​Darfour, à la fin du mois d’octobre, le commandant adjoint des FSR, Abdelrahim Dagalo, a nommé un chef de⁣ police et des officiers dans ‌la ville.

Après la prise de ⁤Zalingei par les FSR, un major pro-FSR a pris le commandement de la police⁣ dans le Darfour central, comme cela⁤ a été le cas auparavant à ‍El Geneina dans le Darfour‍ occidental.‍ Quant ‌à Ed Daein, capitale du Darfour oriental, la police n’a pas cessé son travail après le début de la guerre, mais a plutôt reçu des dizaines de policiers du Darfour sud après le début des combats à Nyala.

Un policier a déclaré à⁤ Radio Dabanga⁣ depuis Nyala, plus tôt⁤ ce mois-ci, où 217 sur une force ​de 500 policiers‌ sont revenus à leur​ travail ​sous le contrôle‌ des FSR,‌ qu’ils ont ⁣répondu à « l’appel de la nation et aux besoins de⁢ la population ‍en termes de services légaux fournis​ par ⁣la ‌police, ‌en coopération avec ⁤les FSR ».

Mohamed ⁣El Tom, homme d’affaires et ancien président ​de la Chambre​ de ⁤commerce du ⁤Darfour-sud,​ estime cependant que‍ « le retour de certains agents de⁣ police à Nyala ne signifie pas grand chose étant donné l’absence du reste des piliers de la justice. « La gestion d’une ville de la taille de Nyala nécessite la ‍présence de forces de police solides, bien​ rémunérées et⁢ efficaces, ainsi⁤ qu’une justice ⁤efficace pour garantir la sécurité, la sûreté⁤ et la ⁢confiance des citoyens », a-t-il déclaré.

Un officier de police à El Geneina, proche de ​la retraite, ‌a cependant déclaré qu’il attendait des ‌directives du Commandement ⁢de la police⁢ soudanaise « concernant notre retour au travail ». Il n’ose pas rejoindre la police qui coopère‍ avec les FSR, car « j’ai passé toute ma‍ vie dans la police et je ne peux pas risquer mes droits après la retraite ».

Un autre‍ policier, dans le​ Darfour nord, où la capitale n’est pas contrôlée⁢ par les FSR, a cependant condamné les⁣ forces de police qui ⁣sont retournées au⁢ travail dans les états contrôlés par‌ les FSR. « Elles sont​ considérées comme⁣ une⁤ force rebelle »,​ a-t-il déclaré à⁢ Radio Dabanga.

Le chef⁣ de ⁣la police ⁣du Soudan a‌ ordonné à toutes les forces de police dans‌ les états occupés par les FSR de ⁣se déplacer⁤ vers les états sous⁤ le contrôle des Forces armées ⁣soudanaises (FAS) et⁤ de rejoindre les ‍bureaux de police là-bas. « Selon les directives du directeur général ⁣de la police, ceux qui travaillent dans les ⁢zones ‍contrôlées par les FSR sont considérés⁤ comme des rebelles. Ils seront renvoyés⁣ sans ‌aucun droit et seront‌ jugés pour haute trahison‍ pour avoir enfreint ​la loi de la police soudanaise », a-t-il expliqué.

« En réponse ​à ces directives, la plupart des agents de police ​de‍ Nyala ont​ rejoint la‌ police de l’Etat du Nil blanc, tandis que ⁣d’autres ont rejoint⁢ la police du Darfour‌ oriental ⁣avant qu’elle ne tombe aux mains des ⁣FSR. Quant aux policiers de Zalingei et d’El Geneina, plusieurs d’entre eux​ ont‍ trouvé refuge ⁤avec leurs ‌familles dans des⁣ camps pour personnes déplacées, d’autres ⁣se sont rendus dans le Darfour nord. »

Le capitaine de police, qui a préféré taire son nom, ​a ajouté que ⁤ »les‍ FSR,⁢ après avoir pris ‍le contrôle de quatre états du Darfour, ont fait ​de​ grands efforts‌ pour persuader les personnes déplacées par la violence dans⁣ la région de rentrer chez elles. ​ »Ils ont appelé ⁣à nettoyer les quartiers, à rouvrir les marchés et les hôpitaux, après ​que ces⁤ quatre états aient été témoins d’un chaos sécuritaire en raison de nombreux meurtres,‍ vols, pillages et⁣ enlèvements, souvent commis​ par des membres des FSR eux-mêmes », a-t-il poursuivi. « C’est pourquoi les commandants des FSR​ ont vu que⁢ le seul moyen d’imposer la ⁢sécurité était ⁢le⁣ retour de la police. Ils ont commencé à recruter ‌des policiers déjà en service ainsi que de nouveaux membres, leur promettant des conditions lucratives⁤ et de bons salaires. « Ils‌ ont réussi ⁣à attirer ​de⁤ nouveaux effectifs », a-t-il ajouté. « Surtout parmi les tribus qui soutiennent les FSR. »

En réponse à l’absence ​de policiers à Khartoum,⁣ les civils ont mis ‍en ⁢place un système pour lutter ⁣contre les nombreux vols, ​cambriolages et autres crimes dans la ville, ⁣a déclaré l’analyste⁢ économique Hafez El Zein à Radio Dabanga.‍ Il a expliqué ⁤que ce système « n’a rien à voir avec les projets des FSR pour une force de police fédérale. Un grand groupe de⁢ fonctionnaires, d’ingénieurs, d’agents juridiques et de retraités des ⁢forces de police ont ⁤mis en place ce système,​ qui comprend trois niveaux :⁤ un conseil de notables, comme⁢ une ⁢alternative aux conseils⁢ législatifs, une administration exécutive, ‍composée d’administrateurs professionnels,⁤ et un comité de sécurité, qui ⁣comprend des

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