Scandale au Niger : l’immunité du président Bazoum levée et dénoncée par ses avocats

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Procès sans précédent”, c’est ainsi que l’avocat⁣ de l’ancien chef d’État Moussa Coulibaly a décrit ‍l’audience​ avant de se retirer. La défense de l’ancien président s’est retirée après ​deux interruptions de séance, dénonçant un non-respect des droits de⁣ la défense.

« La‌ défense du président Bazoum a ‍conclu qu’il n’y a pas de⁤ justice ​dans ce​ pays, ‌ou que si elle‍ existe, c’est une ⁢justice à deux vitesses. La défense de Bazoum s’est retirée pour laisser la parodie‍ de justice se poursuivre »,‌ a déclaré Maître Moussa ‍Coulibaly. ‌Selon l’avocat, comme ⁣rapporté par ActuNiger, à cette étape de la procédure, la ‌défense n’a pas encore​ pu ⁤rencontrer son client, détenu⁣ depuis⁢ le coup⁣ d’État du 26 juillet 2023 à la résidence présidentielle de ⁣Niamey.

«⁣ Les droits de la défense ne sont⁣ pas respectés. Par conséquent, la défense ne peut pas remplir son rôle qui est de défendre son⁢ client », ⁢a-t-il⁢ conclu.

Les autorités militaires au pouvoir à Niamey accusent l’ancien président Mohamed Bazoum de‌ « haute trahison »⁢ et d’« atteinte à la sûreté⁤ » du pays. La Cour ‌d’État devrait rendre son verdict sur la levée de l’immunité de Mohamed Bazoum​ le vendredi 10 mai​ 2024.

Mais fin avril, les avocats de l’ancien président ont demandé un⁢ report, arguant que leur client​ n’a ‌pas pu «‍ communiquer‌ librement » avec⁣ eux. C’est‌ suite à cette ⁣demande que le ‌procès a​ été renvoyé au vendredi 7 juin 2024.

Kadri​ Oumarou ‍Sanda, bâtonnier de‍ l’ordre des avocats du​ Niger, avait pourtant déclaré à la presse que ce délai supplémentaire permettrait un débat contradictoire garantissant‍ un plein​ respect des droits de la défense.

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