Les victimes étaient en train de participer à une activité planifiée sur les terres de l’église quand l’attaque a eu lieu lundi matin, le 25 décembre 2023. Selon un responsable de l’église qui a souhaité rester anonyme, les fidèles ont été surpris par ce bombardement alors qu’ils ramassaient du maïs dispersé sur le terrain.
Trois personnes ont été gravement blessées et sont actuellement soignées à l’hôpital de la ville de Kombolcha, mais leurs chances de survie sont minces. Parmi les victimes, on trouve deux jeunes artistes, Damena Lika, 22 ans, et Dugasa Wakene, 21 ans, ainsi que des civils et des ministres de l’église.
Un témoin vivant dans le village a également confirmé l’attaque, décrivant la situation dans le district comme étant caractérisée par des combats intenses entre les combattants de l’OLA et les forces gouvernementales. Ce matin, un silence pesant règne dans le village de Baro, avec des déplacements de véhicules et de piétons interrompus en raison des heurts violents qui se poursuivent depuis mardi matin entre l’OLA et les forces fédérales.
Les habitants, y compris les membres de la congrégation de l’église, ont été empêchés de participer aux funérailles des huit personnes décédées lors de cet événement tragique.
Les attaques de drones dans la région de l’Oromia se multiplient depuis la fin des négociations entre le gouvernement fédéral et l’OLA il y a deux mois, qui n’ont abouti à aucun résultat positif.
En octobre 2023, l’Addis Standard a signalé la mort de plus de 12 personnes dans deux attaques de drones distinctes attribuées aux forces gouvernementales dans le district de Kombolcha. Ces attaques ont eu lieu les 07 et 08 octobre 2023, pendant les célébrations annuelles de l’Irreechaa. Les habitants ont rapporté que ces attaques présumées de drones ont eu lieu dans les districts de Hababo Guduru et de Kombolcha.
Le conflit de plus en plus intense entre les forces fédérales et les insurgés de l’OLA suscite l’inquiétude de la population en raison du nombre important de victimes civiles et du déplacement forcé de résidents de leur village, notamment dans les districts de Kombolcha et de Hababo Guduru.