Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a récemment répondu à la correspondance du secrétaire général du Parti camerounais pour la réconciliation nationale, Boubakari Massardine, concernant l’exclusion définitive de Robert Kona du parti. Dans cette réponse, le membre du gouvernement a annoncé qu’il ne pourrait pas prendre acte de cette décision, en invoquant la violation des textes du PCRN.
En effet, le gouvernement estime que la décision d’exclusion de Robert Kona ne respecte pas les statuts du PCRN et qu’il ne dispose pas de la qualité nécessaire pour prononcer cette décision. Cette réaction fait suite à la transmission de la décision d’exclusion au ministre par le secrétaire général du parti le 25 mars dernier.
Cette exclusion avait été prononcée par la Commission de discipline du Bureau politique national, après la suspension de Robert Kona du Bureau politique le 21 mars.
Cette nouvelle controverse entraîne une crise au sein du PCRN, dirigé par Cabral Libii. Par ailleurs, cela ne fait qu’accentuer les tensions entre Cabral Libii et le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. L’opposant accuse d’ailleurs ce dernier de participer à la division et à l’affaiblissement du parti depuis sa prise de présidence en mai 2019. En effet, cette division interne nuit à la crédibilité et à l’efficacité du parti dans la poursuite de sa mission.
Par ailleurs, cette situation démontre également une certaine interférence du gouvernement dans les affaires internes des partis politiques. En effet, le refus du ministre de prendre acte de la décision du PCRN semble être un moyen d’exercer un contrôle sur les actions du parti et d’intervenir dans ses décisions. Cette situation remet donc en question la liberté d’expression et d’organisation politique au Cameroun.