Décès de l’ancienne ministre Haman Adama

C’était une femme d’un grand courage, de détermination⁣ et de loyauté,​ elle portait le‌ nom de Haman Adama, mais elle a été ⁢connue sous le nom de Halimatou Mahonde. Avec ⁤tristesse, on a appris son décès en ce lundi 29 avril 2024, ⁢après avoir​ lutté contre⁤ une maladie pendant un long moment. Elle avait 78‍ ans et était​ originaire de Garoua, une région du Nord Cameroun.

Haman Adama était une figure politique remarquable au Cameroun, en tant que ministre de l’Éducation de base de ‍2004 à 2009. Née dans la région de Benoué, cette femme exceptionnelle nommée Haman Adama a suivi une formation professionnelle⁢ à l’École nationale d’administration et⁤ de magistrature (Enam). C’est ⁣ainsi qu’elle a ⁣débuté son parcours et qu’elle a été introduite au sein du gouvernement en tant que⁤ secrétaire d’État à l’Éducation nationale du Cameroun, le 18 mars 2000.

Cependant,‌ son histoire politique a connu une tournure difficile lorsqu’elle a été incarcérée à⁤ la prison centrale de Yaoundé le‌ 6 janvier 2010, pour des actes de ⁣détournement de fonds publics. Un an avant son emprisonnement, elle avait été remplacée par Youssouf Adidja Alim, originaire comme elle‌ de la région de⁣ Benoué.

Après plus de deux ans passés derrière les barreaux du ‌quartier 5 de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, elle a finalement été officiellement ⁢notifiée des accusations portées à son encontre. Ce fut une épreuve difficile pour‌ elle. Dans un ‍premier temps, elle était⁣ accusée⁤ d’un détournement d’un milliard de francs CFA, mais​ le juge d’instruction a finalement estimé ‌le montant⁤ à environ ⁤cent millions de ‍francs CFA.‍ Les chefs d’accusation retenus contre elle étaient liés à des ⁣malversations dans la‍ gestion des marchés publics ⁣liés au paquet minimum, qui ‍visait à garantir la gratuité de l’enseignement primaire au⁣ Cameroun.

Dans ‍sa défense, Haman Adama a⁤ utilisé une disposition de la loi régissant le fonctionnement‍ du Tribunal criminel spécial, qui offre la possibilité à l’accusé de restituer les fonds détournés. Elle a ainsi restitué à l’État la‌ somme de 212,5 millions de francs CFA, ce qui a conduit ⁢à l’arrêt des poursuites‍ contre elle et‍ à⁣ sa libération.

Malgré ⁤cette épreuve, Haman‍ Adama a montré une détermination sans ‌faille. Elle s’est battue pour ⁤sa liberté et n’a ‍pas‍ hésité à participer aux élections législatives et municipales de ⁤2013 en tant que candidate pour le compte du RDPC, le parti au pouvoir. Elle n’a pas eu peur‌ de montrer sa liberté, acquise de manière paradoxale.

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