Il a pardonné mon infidélité trop facilement alors j’ai décidé de cacher les couteaux qui sont à la cuisine avant d’aller me coucher

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Quand mon mari m’a demandé de tout avouer, je suis restée figée, sans comprendre. Une minute avant, tout était léger : nous riions, nous partagions un moment paisible. L’instant d’après, il laissait tomber ces mots : « Tout avouer ». Je l’ai regardé, les sourcils froncés : « Avouer quoi ? » Il m’a simplement lancé : « N’y a-t-il rien que tu aies besoin de confesser ? »

Je suis demeurée silencieuse, fouillant du regard ma mémoire, la peau chaude et transpirante de l’angoisse rampante. « Non », ai-je soufflé, presque avec défi. « Ou alors est-ce toi qui as besoin d’avouer quelque chose ? » Il n’a pas répondu, a secoué la tête, et la conversation s’est éteinte comme une bougie qu’on souffle.

Ça faisait dix-sept mois que nous étions mariés. Tant de péchés restaient enfouis en moi, mais je ne pensais pas qu’il était nécessaire de les exhumer. Je l’aimais trop pour risquer de tout gâter.

Ce soir-là, il a dormi à l’autre bout du lit, recroquevillé comme un enfant blessé, évitant tout contact. L’air semblait trop lourd, la distance électrisée entre nous. Il était dos tourné, silencieux. J’ai murmuré : « Est-ce que tout va bien ? Tu veux en parler ? » Mais il a seulement répondu : « Tu as dit qu’il n’y avait rien à confesser, alors restons-en là. »

Impossible de fermer l’œil. Mon esprit tournait en boucle, obsédé par les questions : « A-t-il découvert quelque chose ? Si oui, quoi ? Lequel de mes péchés ? »

Le lendemain, je suis allée travailler en étant pas du tout concentrée, perdu dans mes pensées, l’esprit embrumé. J’ai fouillé toutes les conversations dans mon téléphone, espérant, redoutant, de tomber sur l’indice qui expliquait son silence. Mais il n’y avait rien. Vraiment rien.

Je suis le genre experte pour effacer mes traces. Pas besoin de mot de passe sur mon téléphone mais je sais caché les messages incriminantes et autres avec brio. Bref, enterrer les erreurs, c’est ma deuxième spécialité. Tout ce que j’avais fait de risqué, de honteux, je l’avais enseveli six pieds sous terre, recouvert de béton, pour qu’aucune fissure ne laisse s’échapper la vérité.

Le principal péché remontait à un mois avant notre mariage. J’avais couché avec un client pour sauver mon emploi. Cinq mois sans atteindre les objectifs, les avertissements, le stress. « Si ça ne marche pas ce sixième mois, tu es virée », m’avait dit mon patron. Ce client était mon dernier recours pour garder ma dignité professionnelle ou ce qu’il en restait. Ce client, flirt machiavélique, était mon ticket de salut. Il m’a dit : « Si tu me convaincs comme il faut, je peux injecter beaucoup d’argent dans votre boîte. » Les riches ne tournent pas autour du pot. Quand ils veulent quelque chose, ils sont très convaincants et directs. J’ai cédé, Deux fois. La dernière fois, c’était un mois avant de dire « oui » à l’autel. Oui oui oui, ce client savait que je me mariais, ça ne l’a pas empêché de détacher le koki d’un autre.

Malheureusement le goût de la facilité était entré par la grande porte. Un an après notre union, j’ai cédé une troisième fois, mais avec un autre client.

Promis, je ne l’ai fait qu’une fois avec lui. Je te vois déjà d’ici secouer ta tête de mère Thérèsa. Oui je parle de toi qui me lis, on s’est tous les deux que tu as déjà fait probablement la même chose ou même pire pour obtenir des faveurs, des avantages, l’argent, une promotion,…

Un jour, ce client est venu dans nos bureaux et m’a offert un nouveau téléphone dernier cris comme cadeau que j’utilise encore. Je l’ai gardé pour ce qu’il représentait : une promesse, même fragile, que je me suis murmurée, de trouver un autre emploi sans ces objectifs absurdes, sans avoir à utiliser mon corps comme monnaie. Ce téléphone était devenu ma boussole morale, me rappelant les erreurs à ne plus refaire. Tu comprends donc pourquoi je l’ai gardé, sans savoir qu’il causerait probablement ma perte.

Je me demandais toujours : « Lequel de ces péchés parle-t-il ? Lequel a-t-il découvert ? » Dieu seul sait tous les autres péchés inavouables que je ne vais pas raconter ici. Je me persuadais qu’il ne savait pas. Je refusais de croire qu’il était en train de me tendre un piège.

Son attitude tanguait : parfois froid, parfois presque normal. Il ne riait plus comme avant. Il ne me touchait plus du regard, ni physiquement. Tout ce qu’il voulait, c’était que j’avoue. Il assurait qu’il me pardonnerait. Je lui disais : « Si tu as entendu quelque chose, parle. Dis-moi ce que tu sais. ».

C’est alors qu’il a lancé la bombe. Il m’a parlé du téléphone : « Qui t’a donné ce téléphone ? Tu m’avais dit que c’était l’entreprise, que ça serait déduit à la source. Alors, dis la vérité. » Ce moment, comme un coup de tonnerre, j’ai senti tout mon mariage vaciller. J’ai revu nos dix-sept mois ensemble défiler devant mes yeux. Le crime parfait comme dans les films n’existe pas. Regarde comment un tout petit mensonge de rien du tout à conduit au grand déballage, ou on va dire mini déballage.

Comment le savait-il ? Je n’ai pas osé répondre. J’ai voulu m’éloigner, mais il a attrapé ma main, me tirant brutalement en arrière, criant : « Arrête de fuir, parle ! Qui t’a donné ce téléphone ? »

La dispute a éclaté, violente et sans fin. Il me lançait qu’il savait que j’avais couché de nouveau avec lui pour obtenir ce téléphone.

« Non, cela ne s’est pas reproduit, ça n’est arrivé qu’une fois », ai-je calmement rétorqué. Chef bandite jusqu’à la gare. Mais ce qu’il avait compris, ou plutôt imaginé, c’était autre chose. Il croyait que je le trompais avec mon ex copain, un richissime avec qui je sortais avant lui. Mon mari, fouillant dans mes revenus des derniers mois dans mon téléphone, avait vu qu’aucune retenue sur salaire n’avait été faite pour mon téléphone, ce qui l’avait convaincu que je mentais. C’est alors qu’il s’est rappelé que cet ex était à l’étranger lorsque nous nous sommes mariés. Mais, il l’avait aperçu une fois en ville et ça coïncidait avec le moment où j’ai reçu le téléphone. Il a alors fait le rapprochement. Je lui ai alors avoué que c’était plutôt un client.

La colère se mêlait à la douleur quand il m’a demandé si c’était vrai que je couchais avec les clients de l’entreprise. J’ai répondu que je détestais sa manière de présenter les choses, que cela n’était arrivé qu’une fois, pour sauver mon emploi.

Je savais que mon mariage était fini, mais devinez quoi ? Cette nuit-là, après avoir débalé un peu, il a enfin décidé de me retoucher, il a couché avec moi, tout en me traitant de… , excuse moi le terme, de « P⊗te ». C’est les pleurs que tu voulais voir. C’était la première fois que je fasse la comédie même pour pleurer. J’ai pleuré tout du long, murmurant des « pardon » entre les sanglots et l’excitation. Il m’a demandé si j’allais quitter mon travail, et j’ai dit oui. Il m’a demandé quand, et j’ai répondu dès que j’en aurais trouvé un autre. Tout cela pendant qu’il était sur moi, le visage déformé par la colère. Où c’était un fantasme de longe date qu’il essayait d’assouvir? Ooo, oooh. Je ne vais pas faire la fine bouche si c’est le seul moyen de sauver ce qu’il reste de mon marriage. C’est pas mon mariiii ?

Le lendemain, il s’est réveillé, s’est levé, il a repris sa vie comme si rien ne s’était passé. Cela fait des semaines désormais, il ne parle plus du passé. Mais moi, je n’y crois pas trop à tout cela, c’est trop bizarre, trop facile. Je sens qu’il prépare un coup, une vengeance. Les hommes ne pardonnent pas l’infidélité aussi facilement, donc son attitude me surprend. Alors, je dors maintenant d’un œil, verrouillant la cuisine chaque soir, cachant les clés, car c’est là que se trouvent les couteaux.

Je lui raconte mes recherches d’emploi, les entretiens, les offres décevantes. Il répond seulement : « Continue d’essayer. » Alors je continue d’essayer, et je continue aussi de cacher les clés de la cuisine chaque soir. Je le dis et répète : « Les hommes ne pardonnent pas l’infidélité aussi facilement. » alors pourquoi son silence m’échappe-t-il ? Je ne comprends pas. Peut-être qu’il attend de me surprendre un jour. Le temps nous le dira. J’espère juste que cette surprise ne sera pas comme dans les films d’horreurs, les faits divers macabres, car il y a encore des beaux jours devant moi, des belles choses à réaliser, des beaux enfants à mettre au monde et à voir grandir oh.

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